Retrouvé parmi nos livres d'art, conservé pour sa valeur historique et artistique. Il contient la reproduction de douze peintures des 18ème et 19ème siècle, une page par mois et, en avant-propos, une page sur la peinture valaisanne signée Gaëtan Cassina.

En voici le début :

« On n’ose prétendre qu’il ait existé, au 18ème et 19ème siècles une peinture valaisanne à proprement parler. L’exercice de cet art dans le pays semble l’apanage d’ateliers locaux dont les initiateurs, à partir du 17ème siècle, sont presque tous des peintres d’origine étrangère, germaniques pour la plupart. Jusqu’en plein 19ème siècle, le caractère dynastique de ces ateliers en fait de véritables écoles familiales. Avec la concurrence et parfois l’aide de collègues de passage, ces artistes fournissent églises et chapelles en peintures murales et en tableaux d’autels, les grandes familles valaisannes en portraits : la demande ne sort guère de ces catégories avant le milieu du 19ème siècle. Parrallèlement, depuis la fin du 18ème, des valaisans de souche vont quérir leur formation artistique à l’étranger. Dès lors, même si les familles de peintres perdurent, leur production se démarque nettement de celle des ateliers traditionnels. A cet égard, le plus grand artiste de l’histoire du Valais, Raphaël Ritz, représente un aboutissement, avec sa peinture de genre, en même temps que ses recours au paysage et au folklore annoncent la vague des peintres dits de Savièse, qui prolifèrent à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle. »

Les peintres :

Caspar Wolf 1735 Muri/AG-1798 Mannheim)

Joseph Rabiato (1727 Scheer/Bad Wurtemberg-1784 Sion)

Félix Cortey (1760 Bagnes-1807 Bagnes)

Antoine Hecht (1786Willisau/LU-1837 Vevey)

Raphaël Ritz (1829 Brigue-1894 Sion)

Vincent Blatter (1843 Nocera/Naples-1911 Paris)

Henri Van Muyden (1860 Genève-1936 Genève)

et un Anonyme.

La plupart des douze oeuvres reproduites peuvent être vues à Sion, au Musée cantonal des Beaux-Arts. Une se trouve à Massongez, dans l'église paroissiale, une autre à Lens, au prieuré et une troisième, une vue de Monthey, peinte par un anonyme et propriété privée.