Juste après l'incendie

Juste après l'incendie

26 septembre 1898
Danièle Candaux

Commentaires empruntés au site de la commune :

En l884, le 16 septembre vers les 10 heures du soir, par un temps de pluie, le feu éclatait au haut du village. L'incendie détruisit 12 gros bâtiments. le village comptait 245 habitants. Depuis plusieurs décades, un guet fonctionnait pour le prix de Fr. 30.-l'an. Ce service fut maintenu après l'incendie et la surveillance des cheminées renforcées. En juin 1892, par suite de la sécheresse, on en vint à interdire l'usage des cigares et de la pipe dans le village et ses abords.

En 1893, pour la première fois, la voiture postale Croy-Romainmôtier passa à Premier. Pour remplacer les fléaux qui devenaient un moyen trop lent pour les récoltes de plus en plus fortes, on construisit un battoir qui fut détruit presque aussitôt (le 22 octobre 1895). On le reconstruisit immédiatement, et cette année-là les battages se poursuivirent très tard pendant l'hiver.

En 1898, un important incendie ravagea pour la seconde fois le village.

Pierre Boulaz, bourgeois de la commune de Premier, alors âgé de 79 ans décrit, en 1900, l'incendie qui ravagea son village pour la 2ème fois.

"En l'an de grâce 1898, le 26 septembre, à 2 heures de l'après-midi, par un temps magnifique et un soleil radieux, un affreux incendie a éclaté au village, de Premier alors que les habitants valides étaient aux champs à leurs ouvrages".

Le feu a pris au bas du village, les maisons des deux côtés de la rue ont été instantanément et simultanément enflammées. Le fléau s'est propagé avec une telle rapidité qu'en quelques instants un groupe de 26 maisons, pleines de récoltes, étaient détruites et réduites en cendres, hélas, presque la moitié du village. La Tour elle-même a flambé et s'est écroulée avec un épouvantable fracas. "

A Juriens, les toitures en tavillons furent copieusement arrosées de crainte que les étincelles de Premier n'y mettent le feu. L'eau ne fit pas défaut; quatorze pompes étaient sur les lieux. Toutes les récoltes à Premier furent détruites. La sympathie et la solidarité vaudoise se manifestèrent à cette occasion par de nombreux dons.

"Mais Dieu soit loué, cette fois, comme en 1885, de belles maisons se sont élevées à la place de celles detruites par le feu, et de superbes bâtiments, tels que le collège, la tour, la fromagerie et d'autres qui font un bel effet au milieu du village et font l'admiration des passants."

En 1900, on plaça une cloche dans la tour. Elle porte le nom de Confiance et les lignes suivantes:

"Fondue en suite du sinistre du 26 septembre 1898"

"Dieu est un secours qui ne manque jamais dans la détresse"

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Serge Goy
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23 mars 2022
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