Gryon, chalet Juste Olivier
Gryon, chalet Juste Olivier
Juste Olivier fut un passeur d'idées, issu d'une famille paysanne dont la vie se conjugua entre sa terre vaudoise natale et Paris.
Né à Eysins en 1807, épouse à Noville le 28 octobre Caroline Ruchet et eut avec elle 4 enfants. Décédé en 1876, il repose au cimetière de Nyon
Il écrit un ouvrage de référence de 1200 pages intitulé "Le Canton de Vaud. Sa vie et son histoire."
A la révolution de 1845, Juste Olivier s'installe en France, à Paris où il tient pension et donne des cours. Il séjourne souvent en Suisse.
En 1870, alors qu'il se trouve dans le chalet de son fils à Gryon, la guerre éclate entre la France et la Prusse, il demeurera dans son pays natal jusqu'à la fin de sa vie.
Ses recueils de poèmes écrit avec son épouse lui vaudront une vaste popularité qui atteindra le sommet après sa mort.
Gryon
village des Alpes vaudoises avec l’alpage de Taveyannaz sont indissociables du souvenir de Juste Olivier. Le poète et sa femme y résident à demeure après leur retour de Paris, En l’honneur de la fête de la Mi-été, Juste Olivier compose la Mi-été de Taveyannaz (1869) et Adieux à la Taveyannaz (1873), poèmes qui rendront ces festivités célèbres.
Attachée au souvenir de ses illustres résidents, la Commune inaugure un monument en mémoire de Juste et Caroline en 1907 et garde le souvenir du poète en ayant donné son nom à une réserve naturelle ainsi qu’à un sentier didactique.
Les 9 et 10 novembre 1906, un bloc erratique est prélevé du plateau d’Anzeindaz et transporté à Gryon pour qu’il en soit fait un monument à la mémoire de Juste et de Caroline Olivier
Dans la montagne, tout près de ces pâturages de Solalex, d'Anzeindaz, de Taveyannaz, qu'affectionnait Olivier, un bloc de belle taille a été choisi. Qui sait si ce bloc ne réfléchit pas un jour les accents de quelque chanson montagnarde !
Les jeunes gars de Gryon partiront pour l'Alpe. Ils arracheront le bloc à la terre ; ils le coucheront pieusement sur un lit de mousse ; ils l'amèneront, tout fiers, « en bas ».
Alors, les vieux et les vieilles, au front ceint de souvenirs, les jeunes filles, fleurs du présent, les tout petits, graine de l'avenir, iront au-devant du cortège, et le rocher fera une entrée triomphale dans le haut village.
le samedi 3 août prochain sera inauguré le monument élevé au poète Juste Olivier, et à Caroline Olivier, sa femme
Gryon, sur Bex,
le samedi 3 août prochain sera inauguré le monument élevé au poète Juste Olivier, et à Caroline Olivier, sa femme. Il se dresse au milieu du village et porte, encastré dans la pierre, un médaillon de bronze, œuvre remarquable du bon sculpteur lausannois M. Raphael Lugeon, reproduisant, en haut relief, les bonnes et caractéristiques figures de Juste et Caroline Olivier, avec ces mots : « Un vent de poésie a passé sur nos têtes ». Sur le bloc, qui est lui-même entouré d'autres blocs garnis de plantes de fleurs alpestres, a été gravée cette inscription qui en rappelle l'origine :
« A Juste et Caroline Olivier, leurs admirateurs et le peuple vaudois. »
Le programme de la cérémonie est fort simple : un cortège qui se formera à 12 h. 15 sur la terrasse du Grand-Hôtel amènera les invités auprès du monument. A 12 h. 30 sera exécuté devant celui-ci : « Il est, amis, une terre sacrée », du poète, puis M. le Conseiller d'Etat, Camile Décoppet, président du Comité pour les monuments Juste Olivier, fera la remise du monument à la municipalité de Gryon au nom de laquelle il sera reçu par Gustave Amiguet, syndic, après l'exécution par l'assistance du « Cantique suisse ». La cérémonie sera close par un morceau de la fanfare de Gryon. A 1 h. 15, tandis que les invités assisteront à un banquet offert par l'autorité communale au stand, un pique-nique général s'organisera pour tous les participants, auxquels viendront à 3 heures, se joindre les participants officiels.
Le comité cantonal de Zofingue a invité les Zofingiens vaudois, jeunes et vieux, à venir nombreux assister à l'inauguration. Un grand nombre d'amis et d'admirateurs du poète se donneront rendez-vous à Gryon ce jour-là. La fête revêtira un caractère essentiellement populaire et général. Tout le monde sera le bienvenu. On prévoit un concours d'autant plus grand que le lendemain a lieu la mi-été de Taveyannaz.
Source Novelliste du 1 er août 1907
La mi-été de Taveyannaz, mais cela est une autre histoire!
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