Klausenrennen 1925 (Course de côte du Col du Klausen) – Un concurrent dans un virage

Klausenrennen 1925 (Course de côte du Col du Klausen) – Un concurrent dans un virage

août, 1925
Carl Abächerli, Sarnen
Staatsarchiv Obwalden, avec permission

Inspiré par la photo de Philippe Chappuis notrehistoire.ch/entries/plY5G... j’ai fouillé dans mes archives où j’ai trouvé quelques photos stéréoscopiques du Klausenrennen (Course de côte du Col du Klausen) prises sur plaques de verre par mon oncle Carl lors de l’édition de 1925, dont le vainqueur fût l’italien Giulio Masetti sur Sunbeam.

Sur cette image on voit un concurrent sur un virage, mais surtout des centaines de spectateurs sur le fond : il y en avait en moyen plus de dix mille.

Contexte :
Le col du Klausen est un col des Alpes suisses qui relie le canton d'Uri au canton de Glaris. Il se situe à 1948 mètres d’altitude. Une particularité de ce col est que la frontière entre les deux cantons ne passe pas au sommet - comme c'est le cas pour la plupart des cols alpins - mais à une dizaine de kilomètres à l'est, de sorte que la vallée plate au-delà du col appartient au canton d'Uri et est de ce fait appelée "Urnerboden".

La Course de côte du Col du Klausen (Klausenrennen) nommée aussi « Grosser Bergpreis der Schweiz » était une compétition automobile (et motocyclettes) disputée dix fois entre 1922 et 1934 sur la route du col du Klausen avec départ à Linthal GL jusqu’au sommet. Le dangereux trajet de 21.5 km avec 1237 m de dénivellement comportait 136 virages dont 57 en balayage sur une route bien sûr non goudronnée….

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  • Pierre Jeannerat

    Pour le col du Saint-Gothard aussi, la frontière cantonale ne passe pas au col qui est entièrement tessinois.

    • Claudio Abächerli

      Merci pour cette précision, Monsieur Jeanneret. Ayant été scolarisé au Tessin, je connais bien cette particularité. En 5ème classe on nous a raconté une légende qui explique la raison de ce fait : la voici. ll y a quelques siècles, les municipalités de Göschenen et d'Airolo se sont disputées au sujet du tracé de la frontière entre les deux communautés dans la région du col du Saint-Gothard. Un beau jour, les maires des deux villages se sont rencontrés et ont décidé de régler le problème une fois pour toutes de la façon suivante : "Demain matin, au premier chant du coq, chacun de nous partira à pied en direction du Gothard. Au point où nous nous rencontrerons, il y aura la frontière entre les deux pays". Après avoir scellé l'accord par une poignée de main, les deux maires ont regagné leurs sièges respectifs. Le maire d'Airolo, toutefois, n'a pas nourri son coq ce soir-là, qui - affamé - a chanté une heure plus tôt que d'habitude le lendemain matin, tandis que le coq bien nourri de Göschenen a chanté à l'heure habituelle. Ainsi, le maire d'Airolo, même s'il avait tenu sa promesse de partir au chant du coq, s’est mis en route une heure plus tôt que son collègue, qu'il a rencontré bien au-delà du col. C'est pourquoi la frontière qui sépare également les cantons du Tessin et d'Uri se trouve à quelques kilomètres au nord du sommet." Au col du Klausen, cependant, la situation est très particulière, car Urnerboden est un hameau occupé toute l'année. En hiver, les habitants devaient faire un long détour jusqu'à Altdorf car le col était fermé.

  • Pierre Jeannerat

    Merci Monsieur Abaecherli. On aime les légendes dans la région. Elle me fait penser à celle du pont du Diable dans les gorges uranaises des Schöllenen. Le Diable demandait une vie humaine en contrepartie de la construction du pont et on envoya un bouc !