Palais des Beaux arts
Palais des Beaux arts
Le Palais des Beaux-arts (extrait du Guide Officiel)
Le palais, dont les clochetons découpent leurs élégants profils sur l'azur éclatant du ciel, sur la verdure des grands ormes de Plain palais, selon la situation de l'observateur, mesure une longueur en façade de 285 mètres sur une largeur de 20. II se compose d'un pavillon central auquel viennent se rattacher deux ailes de mêmes dimensions.
L'entrée principale est encadrée de deux beaux panneaux de M. Bieler, complétés par des vers de M. J. Cougnard. Voici ceux qui chantent le Travail à la ville :
Dans le bruit dont s'emplit la cité bourdonnante,
Le bruit d'un obstiné labeur,
Forge, bon forgeron, sur l'enclume sonnante,
L'outil fécond du travailleur,
Et puis, du même bras vaillant, dont tu soulèves
Le pesant marteau qui s'abat,
Pour les jours de péril, façonne aussi les glaives
Qui nous serviraient au combat !
Le poète glorifie en ces termes le Travail aux champs :
Devant la gerbe d'or et devant la javelle,
La moissonneuse est à genoux,
Sur la glèbe fertile et la moisson nouvelle
Jette un regard d'orgueil, car la tâche est sacrée,
Et nous l'adorons saintement
La terre des aïeux qui, par toi labourée,
Nous a nourris de son froment !
L'entrée de l'aile droite est encadrée des panneaux remarquables de M. Dufaux. Ces œuvres, d'un ton doux et chaud, baignées d'une lumière intense, traduisent deux aspects de notre vie romande; le Lac et le Vignoble. - A l'entrée de l'aile gauche, sont deux panneaux fort pittoresques de M. Biéler : l'Alpe et le Jura.
On sait qu'une galerie, ouverte du côté du parc, longe d'une extrémité à l'autre le palais des Beaux-Arts. Ce promenoir, d'où le visiteur jouit d'une vue charmante, s'allonge entre la paroi du bâtiment et, à l'extérieur, des pylônes sont exécutés dans le style de l'ensemble. Ces pylônes sont décorés de peintures représentant les types suisses de tous les cantons,
Une partie de ce travail est l'œuvre de M. Ferd, Hodler, l'autre, celle de M. Daniel Ihly, tous deux bien connus.
Dans le Palais des Beaux-arts sont réunis, en deux sections, les spécimens les plus remarquables de l'art ancien, depuis ses origines jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, el les meilleures toiles de l'école moderne de peinture alpestre qui a porté dans les deux mondes le renom de la patrie suisse.
Le vestibule d'entrée est décoré de deux panneaux : Genève ancienne et Genève moderne, dus au pinceau original de M. Simonet et qui produisent grand effet,
Le Hall central, qui est utilisé pour les concerts quotidiens est surmonté d'un dôme et d'une tour haute de plus de 50 mètres. Du haut de ce belvédère, un projecteur électrique, conçu par M. Raoul Pictet, va fouiller au loin les rives du lac et la plaine genevoise.
Au fronton du motif central du Palais des Beaux-arts, s'élèvent deux statues colossales, représentant des types essentiellement suisses du moyen âge et entre lesquelles un aigle déploie ses ailes. Au-dessous, cette devise du sage antique: Connais-toi toi-même !
L'une figure un guerrier bernois, bardé de fer, aux traits énergiques et fiers, à la stature robuste, dont la main gauche repose sur un bouclier et la droite tient d'un geste résolu la lance ornée du fanion à ses couleurs. C'est un des rudes combattants de la bataille de Laupen ou bien un de ces champions de la République de Berne qui ont porté jusque dans le Chablais et la France-Comté le renom de la puissante bernoise. L'autre est un pâtre d'Appenzell, armé du morgenstern, un de ceux, peut-être, dont l'arme terrible à contribué aux victoires du Speicher et du Stoss sur les troupes du Prince-abbé de Saint-Gall. Voilà bien le montagnard vaillant, aux bras musculeux, qui, vêtu d'un sarreau, les jambes à moitié nues, fort de son bon droit, courait sus à l'ennemi, duc ou seigneur, car, hormis Dieu, il ne connaissait aucun maître.
Le palais des Beaux-arts est redevable de ces deux statues à notre concitoyen, M. R. de Niederhäusern, dont d'autres œuvres ornent la façade du nouveau bâtiment des Postes de Genève.
L'aile sud est réservée à l'Art moderne (groupe 24) disposant d'une étendue de 1800m² avec le salon carré. L'aménagement, identique à celui de l'aile septentrionale, comporte des cases parallèles, de dimensions inégales où viendront se fixer les œuvres exposées. Le nombre des artistes qui exposent est considérable, puisqu'il s'élève à 365.
En se dirigeant vers l'extrémité sud, on traverse ensuite les salons de la photographie (groupe 26), qui donnent asile à d'intéressantes productions.
L'Art ancien (groupe25) occupe la galerie nord, comprenant, sans le vestibule central qui sert de trait d'union entre les deux groupes, une superficie de 1400 m² ; il est également divisé par un grand couloir en cases parallèles et de grandeurs variables.
Dans l'exposition rétrospective, on voit des trésors prêtés par des couvents, des églises, des corporations et des particuliers, et que l'on n'avait point encore réunis. Il y a en Suisse de merveilleuses collections d'objets d'art trop peu connues ; l'occasion qui se présente d'en examiner les principales pièces est unique.
Une seule d'entre elles, les médailles, ne comprend pas moins de 7000 pièces, une véritable fortune, dont le choix et la rareté constituent la valeur inestimable.
A côté, viennent se placer la Bijouterie (groupe 2 : 76 exposants, 320 m²), cette industrie si hautement artistique dont Genève est un des foyers ; l'Horlogerie (groupe 1 : 274 exposants), richesse des vallées jurassiennes (875 m²). Enfin, les Instruments de précision (groupe 4 : 34 exposants, 226 m²) se sont emparés de l'espace laissé libre à l'extrémité de l'aile nord.
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Photographie : Fred Boissonnas
© Collection particulière Laurent ANTOINE LeMog
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Les Romands batoillent, mais de Sierre à Saignelégier leur accent varie. Le chercheur Mathieu Avanzi lance une application mobile pour étudier la diversité du parler romand. Le projet « Dis voir » invite les utilisateurs à enregistrer leur voix sur leur smartphone, à deviner des mots typiquement romands, et à tester leurs connaissances des accents régionaux.