René et Rose Burnand au sanatorium populaire de Leysin

René et Rose Burnand au sanatorium populaire de Leysin

1913
auteur inconnu
Album du Sanatorium Populaire Leysin ACV

Au cours des 15 ans de son activité au Sanatorium populaire, se sont créés des liens presque familiaux entre malades , infirmières, et médecins, et cette photographie le montre bien; la présence de Rose et de René sur la galerie, se reposant sur les chaises longues illustre bien cette proximité familière.

René Burnand nous dit dans son livre Mes vingt--cinq albums. Récit d'une vie (Lausanne, Perret-Gentil 1956).

La vie au Popu était belle, pleine, humaine. Il n'y a pas plus assidu à son labeur qu'un médecin de sanatorium. En quelque mesure sa vie et son travail ne font qu'un. Il est étroitement mêlé à l'existence de la maison qu'il dirige. Il y demeure jour et nuit. Tous les pas qu'il fait dans son "sana", tous les regards qu'il jette autour de lui, toutes les rencontres, sa présence aux repas, ses conversations le ramènent sans cesse à ses responsabilités, le contraignent à penser aux malades qui attendent tout de lui, à contrôler ses diagnostics, à juger les effets du traitement qu'il a prescrit./.../

ll y a plus encore: cette existence austère , mais point ennuyeuse lui apprend à faire de la clinique en fonction de la vie et à mettre constamment sa thérapeutique en harmonie avec les contingences de la réalité. S'il s'attache à faire régner dans sa grande maison par les conversations, les entretiens, les fêtes, les soirées récréatives une tenue morale parfaite; s'il se sent obligé, si discrètement que ce soit, de faire comprendre aux malades que Dieu lui-même inspire et contrôle ses initiatives, il peut espérer rencontrer sur un plan supérieur au terre-à-terre l'âme même de ses patients."

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