Mlle Antoinette Pouzait, directrice de l'Ecole supérieure de jeunes filles à Morges

Mlle Antoinette Pouzait, directrice de l'Ecole supérieure de jeunes filles à Morges

1871
O. Welti rue St-François Lausanne
collection Chollet Moudon

Cette carte de visite de la directrice de l'école supérieure de jeunes filles portant au dos la date de 1871, trouvée dans le fonds photographique de la famille Chollet de Moudon permet de reconstituer un maillon de l'histoire de la famille Chollet d'où est issue Suzanne Chappuis. Le Dr Charles Chollet de Moudon (1822-1887) et sa femme Julie, appartenant à l'église libre de Moudon et disposant il est vrai d'une certaine aisance financière, ont confié leurs deux filles ainées, Valentine (1854-1943) et sa soeur Thérèse (1855-1888) à l'Ecole supérieure de jeunes filles dirigée de 1865 à 1890 par Mademoiselle Antoinette Pouzait (1820-1891)

Le programme prévoyait l'enseignement de l'histoire sainte, l'histoire, la géographie la grammaire, l'orthographe, la calligraphie, l'allemand, la botanique, la musique, le dessin, l'anglais, la comptabilité, la littérature, la physique, la pédagogie, la couture et les ouvrages d'agrément. Cette formation permettait d'accéder au niveau gymnasial. L'école était ouverte aux jeunes filles à partir de 12 ans et attirait des élèves de Suisse allemande, mais aussi d'Allemagne, d'Angleterre et d'Italie. Pierre-André Bovard, dans son livre Histoire animée des Morgiens, donne des chiffres en 1866 de 104 élèves, 32 de familles morgiennes , 20 vaudoises, 30 confédérées et 22 étrangères.

Sous l'égide de la municipalité morgienne libérale , faisant suite à une demande de parents en faveur de la création d'une école supérieure de jeunes filles, comme cela venait d'être réalisé par la municipalité de Lausanne avec le soutien d'A. Vinet, une école supérieure de jeunes filles de Morges s'ouvre fin 1839 d'abord sous la direction de Mlle Elise Guex. Puis en 1940, sous l'impulsion de la nouvelle directrice Mlle Jenny Mousson, elle prit un excellent départ, jusqu'à ce que survienne la fracture religieuse vaudoise de 1847, qui donna naissance à l'Eglise Libre. L'école fut fermée par les autorités radicales et la municipalité tentera de la remplacer, sans succès.

Mademoiselle J. Mousson parviendra à reconstituer l'école initiale et vers 1850 elle se marie avec le pasteur libriste Paul Burnier . Elle est remplacée par Mademoiselle Sophie Gerlach jusqu'à l'arrivée de Mlle Antoinette Pouzait en 1865.

Il me semble que je reconnaisMademoiselle Antoinette Pouzait ( 3ème depuis la gauche au 2ème rang depuis le bas) sur la photographie de la collection de P.A. Bovard et J. Buvelod parue en 1975 dans "La Côte au bon vieux temps" et mise sur NH par Rémy Glardon

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