Téléphonie en Anniviers
Anniviers
La téléphonie en mains féminines
D'après Paul-André Florey, qui a écrit un ouvrage notable sur le bourg médiéval de Vissoie, le télégraphe fut introduit dans le val d'Anniviers en 1876, suivi par le téléphone en 1899.
La première télégraphiste, nommée Crésence Monnier (1871-1960), avait reçu une formation préalable en morse, téléphonie et administration à Sion. Elle exerça jusqu'en 1942. À Anniviers, elle jouissait d'une grande popularité et maîtrisait les dialectes locaux. Elle faisait preuve d'une grande patience et discrétion envers les résidents, pour qui le téléphone représentait une technologie nouvelle et quelque peu mystérieuse.
Par la suite, c'est sa belle-fille, Mery Monnier-Giorla (1910-1991), qui a pris la relève. Puis, Madeleine Monnier, la fille de Mery et Léon Monnier, lui a succédé jusqu'à la fermeture du central téléphonique manuel. Ce central a fonctionné jusqu'en 1956, année où le téléphone automatique a été généralisé en Suisse.
Après avoir été installée dans la maison Epiney, la poste a déménagé dans l’annexe de la maison Monnier. Photo 2024 arbellay
Qu’est-ce que tu dis ?
« On décrochait le combiné pour appeler la centrale de Vissoie qui mettait les interlocuteurs en ligne», s’est souvenue Raymonde Rossi le jour de ses 90 ans. Elle était née en 1927 à Vissoie et avait tenu l’hôtel et café d’Anniviers : «Les premiers téléphones n’étaient pas amplifiés. Il fallait parler fort pour se faire entendre, si bien que les clients du bistrot pouvaient suivre la conversation ».
L’hôtelière Raymonde Rossi le jour de ses 90 ans. Photo : Arbellay
La publicité hôtelière mentionne le téléphone.
L’Hôtel d’Anniviers, démoli depuis. On y voit à droite, la ligne téléphonique.
Hallo ou allô !
Avec l'avancée technologique, le mot « allô » est né et est utilisé dans toutes les langues du monde. Il est possible que cette interjection provienne de l'anglais-américain « hello ». Une étude de 2024 révèle que 97% des Suisses âgés de 16 à 70 ans possèdent un téléphone portable. Cependant, malgré cette modernité, certains continuent de parler très fort !
Cher monsieur Charly-G.Arbellay, merci pour le partage de ce beau portrait d'une femme, débordante de vivacité joyeuse en toute simplicité encore à ses 90 ans, c'est un plaisir de le regarder
Amitiés Renata