Contrat adressé par le Département des Postes et des Chemins de fer (section des télégraphes) de la Confédération Suisse à Mademoiselle Crésence Monnier (1871-1960).

Fille de Basile Monnier (1837-1894), ancien député, elle officiait comme télégraphiste depuis l'âge de 13 ans mais ce n'est qu'en 1891, alors qu'elle est âgée de 20 ans à peine, qu'elle est nommée officiellement "télégraphiste du bureau de Vissoie avec un traitement annuel de Fr 200 plus la provision des dépêches, pour la durée des fonctions du 1er avril 1891 au 31 mars 1894."

Encore écolière, elle a dû se rendre à Sion pour y apprendre à "entendre le morse". L'appareil de morse se trouvait dans un local confin à la salle de la classe. [[source](Manipulateur morse par Lamiot — Travail personnel, CC BY 3.0, commons.wikimedia.org/w/index....)}

Selon Madeleine Monnier (*1935), sa petite-fille, Crésence était capable de suivre la classe et d'avoir l'oreille attentive aux messages de morse. Une interview est à paraître tout prochainement.

En acceptant cette nomination, elle s'engage d'accepter éventuellement une place postale à Vissoie.

Le contrat stipule aussi que "vous remplirez avec fidélité zèle et ponctualité, conformément aux lois et règlements, les fonctions qui vous sont confiés. "

Le même contrat a été communiqué 4 fois, à intervalle de 3 ans entre 1891 et 1903. Voici un résumé :[en plus grand]

Tous les contrats ne figurent malheureusement pas dans l'inventaire mais, suprise, le 15 juin 1906, une lettre apprend à Crésence que son traitement annuel est diminué de 60 francs, soit une baisse d'environ 20%. Temps cruel !

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