Gueule de bois au Linage, 1938
1938
photographe inconnu
Emily Bischofberger
Gueule de bois au Linage, 1938
1938
photographe inconnu
Emily Bischofberger
Ma grand-mère Marie, mon grand-père Hermann et leur cher ami Ernest Kraft de la Chaux-de-Fonds 'cuvent' après leur repas bien arrosé dans le restaurant préféré de mon grand-père, le café du Linage, sur la route du Mont Racine, aujourd'hui disparu, suite à un incendie en 1967.
J'aime cette photo, car c'est une des rares où mes grands-parents, mariés en 1936, montrent sans pudeur leur affection. L'alcool aidant bien sûr.
Autres photos du Linage:
1.
2.
https://notrehistoire.ch/entries/N9YdaDLpBKw
14 mars 2023
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Magnifique photo digne de Cartier-Bresson !
Merci M. Goy pour votre commentaire qui m'a fait découvrir ce photographe. Et le photographe inconnu et certainement amateur en serait aujourd'hui fort honoré.
NH : Pour cette image, on plonge dans vos souvenirs familiaux. Hier, vous nous présentiez un document sur Ella Maillart et aujourd'hui, nous sommes avec votre grand-père. Racontez-nous ce qui lie votre famille au Café du Linage qui se situait aux Geneveys-sur-Coffrane dans le canton de Neuchâtel.
EB : Le Linage était le bistrot préféré de mon grand-père. Ce restaurant fait partie de la mythologie familiale, car j'en ai tellement entendu parler que j'ai l'impression d'y avoir souvent été, mais le bâtiment a tragiquement brûlé à la fin des années 1960. Toutes les escapades au Linage relèvent donc de l'épopée familiale qui m'a été contée. Une activité récurrente qu'organisaient notamment mes proches sur le domaine du Linage, qui comportait un vaste pâturage, était la préparation de **torées.
La photo que je présente ici est liée à tous les moments de bonheur que mon grand-père a vécus au Linage. Cette image m'émeut au moins autant par la qualité de sa prise de vue que par son sujet.
Le cliché fait écho à toute la photographie humaniste de l'après-guerre parisien. Le couple et l'ami rappellent les œuvres de Cartier-Bresson, Doisneau et Willy Ronis. Cependant, il s'agit bien d'une photo amateur, ce que je trouve extraordinaire !
D'autre part, cette image montre une fameuse cuite. Un sujet plutôt marginal dans les albums de famille, d'autant que les photographies étaient assez solennelles à l'époque. Les gens prenaient d'ordinaire la pose et étaient souvent assez rigides à l'image. Ici, ce n'est pas le cas et le geste d'affection de ma grand-mère, qui se penche amoureusement sur mon grand-père, me touche particulièrement.
**Torée : une tradition neuchâteloise qui consiste à préparer un grand feu dans un pâturage et à y faire cuire sous la cendre des saucissons en papillote.