Eric Kaeslin

12 mai 2023
Eric Kaeslin

Vaulion. Eric Kaeslin, un ancien footeux dans l’élite.

La renommée d’Eric Kaeslin a suffi pour que je me retrouve chez lui, dans cette charmante maison d’Yverdon, près de Montagny. Après le traditionnel café d’accueil, il ne fallut pas longtemps pour qu’Eric se plonge dans ses souvenirs à la faveur d’un classeur de photos que l’on sentait avoir déjà vécu. Car Eric est né le 13 juin 1946 à Vaulion, dans les hauts, au lieu dit la Busine. Il a comme souvenirs de cette époque des batailles entre garçons du village dans les champs la nuit à l’aide de lampes de poches ; ces batailles opposaient les fils d’industriels à ceux des paysans. Eric était des premiers puisque son père, Jean, avait une usine de pierres fines qui accueillait une dizaine d’ouvriers.

Mais ce dernier subit une chute à vélo qui lui occasionna un traumatisme le laissant sourd, l’obligeant à vendre son usine et quitter Vaulion pour le Jura bernois. Et c’est à cette occasion qu’il va très vite rencontrer le football de compétition après en avoir joué à Vaulion avec les enfants du lieu. Au passage, son père avait d’ailleurs créé le FC Vaulion en 1947. Eric est donc, à un an près, contemporain du club du village.

C’est à Sonvilier, dans le Jura bernois, qu’on le retrouve très vite remarqué pour ses talents de gardien. A 17 ans, en âge de junior A, on lui confie les cages de St-Imier, club de 2e ligue, signe déjà d’un talent précoce. L’hiver venu, il prendra même le rôle de gardien au club de hockey de son nouveau village alors qu’il n’avait jamais mis des patins. A ce moment, il faisait un apprentissage de monteur électricien, métier qu’il exercera toute sa vie, une vie marquée également par un mariage et la naissance de trois enfants.

Mais si sa profession fut son gagne-pain, le foot fut sa passion avec des performances que la presse ne cessera de mettre en avant comme ce tournoi où il arrêta cinq penalties sur cinq au terme de la finale. Mais si ses capacités ont été relevées dans sa région, elles ont été aussi mentionnées à Yverdon, dont il devint rapidement le portier titulaire en 1972, le club opérant alors en première ligue. La chance ou le destin auraient pu lui être encore plus favorable quand on lui suggéra une place en ligue espagnole ou une autre à la Chaux-de-Fonds ; si la première proposition ne se concrétisa pas, il apprit plus tard qu’on lui avait caché l’intérêt du club neuchâtelois qui gravitait tout en haut du football suisse afin de le garder au sein de l’équipe d’alors, le FC Sonvilier, qui avait fait avec lui l’ascension de 4e en 2e ligue.

On comprend mieux ainsi sa frustration devant une occasion où il aurait pu vivre une aventure encore bien plus intense que celle qu’il avait déjà vécue à un niveau que beaucoup d’autres lui auraient déjà envié.

Serge Goy
Portrait
1973
Portrait
Serge Goy
Eric à Vaulion
1952
Eric à Vaulion
Serge Goy
Sauvetage sous la latte
1971
Sauvetage sous la latte
Serge Goy
Superbe envolée
1971
Superbe envolée
Serge Goy
Plongeon désespéré
1971
Plongeon désespéré
Serge Goy
Blocage propre en ordre
1972
Blocage propre en ordre
Serge Goy
Une sortie pleine d'autorité
1972
Une sortie pleine d'autorité
Serge Goy
En joueur de champ
1974
En joueur de champ
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  • Renata Roveretto

    Cher Serge, ah merci pour le partage de ces belles images lesquelles j'avais bien craintes que je ne les verrais jamais tellement j'ai du attendre pour les voir

    Amicalement Renata

  • Serge Goy

    Je ne comprends pas votre attente ...

  • Serge Goy

    Elles sont tout en bas après le texte, non ? En tout cas chez moi, elles y sont ...

  • Valérie Clerc

    La vivacité du football régional transparaît dans ce récit! Merci de partager avec nous cette trajectoire. Parmi les images d'époque, je relève la manière toute particulière de lacer les chaussures. Passer ses lacets sous la chaussure, voilà quelque chose qui ne se voit plus!

Serge Goy
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15 mai 2023
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