L. van Beethoven, Concerto pour piano No 4, Lili Kraus, WSOO, Victor Desarzens, 1958
L. van Beethoven, Concerto pour piano No 4, Lili Kraus, WSOO, Victor Desarzens, 1958
Ludwig van BEETHOVEN, Concerto pour piano en sol majeur No 4, op. 58, Lili KRAUS, Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne, Victor DESARZENS, Musical Masterpiece Society MMS-2192 (P) 1958 Les premières esquisses de ce concerto datent de février 1804, Ludwig van Beethoven en termine la composition en 1806 - année des Quatuors Razoumovsky, du Concerto pour violon, de la Quatrième Symphonie et de l'«Appassionata». Beethoven dédie ce concerto à l'archiduc Rodolphe d'Autriche, son élève, dédicataire également de son cinquième concerto.
La première audition a lieu en 1807, en privé, au palace du Prince Lobkowitz. L'oeuvre est donnée en première audition en public le 22 décembre 1808 au Theater an der Wien, avec au programme, outre cette pièce, les premières auditions de sa cinquième et de sa sixième symphonie, ainsi que de sa fantaisie chorale. Le soliste en était le compositeur lui-même.
Ce concerto comporte deux cadences, une vers la fin du premier mouvement, et l'autre vers la fin du dernier mouvement. Beethoven a composé ses propres cadences, de nombreux compositeurs ou interprètes ont écrit leurs cadences, dont par exemple Eugen d'Albert, Hans von Bülow, Ferruccio Busoni, Samuil Feinberg, Leopold Godowsky, Nikolai Medtner, Ignaz Moscheles, Anton Rubinstein, Camille Saint-Saëns, Clara Schumann.
Une courte description citée d'un texte de François Lilienfeld publié dans ce programme d'un concert de l'OCL à la Chaux-de-Fonds (5 février 2016):
"[...] Après la mélancolie du Troisième et avant le majestueux Cinquième concerto, l'opus 58 est plutôt lumineux, à part le mouvement lent. L'Allegro moderato initial commence par une surprise: cinq mesures du piano seul, avant le tutti orchestral (Mozart avait déjà utilisé ce genre de début, dans le Concerto KV 271, avec toutefois une mesure orchestrale en alternance avec le soliste. Et Beethoven allait commencer son Cinquième Concerto avec une immense cadence du piano, ponctuée seulement par des accords du tutti). À l'instar de tout le mouvement, le thème principal est empli de tendresse, de lyrisme. La troisième mesure surprend par une brève excursion en la mineur. Comme souvent chez Beethoven, le soliste présente un nouveau thème après l'introduction orchestrale.
Le mouvement lent est un morceau unique en son genre: un dialogue entre le piano et les cordes, deux partenaires qui ne jouent jamais ensemble - sauf pour les quatre dernières mesures - mais se confrontent.
L'orchestre (sans les vents) est menaçant, le soliste, angoissé, répond par des complaintes, un appel à la pitié. Il n'est pas étonnant que Liszt ait entendu dans ce conflit les implorations d'Orphée face aux forces des ténèbres.
Dans l'édition originale, Beethoven note, en tête de ce mouvement: «Dan (sic) tout cet Andante on tient levée la Pédale, qui ne fait sonner qu'une corde. Au signe Ped, on lève outre cela les étouffoirs». Ce n'est que dans la brève cadence finale que le compositeur déroge à cette règle.
Le Rondo final est une sorte de marche joyeuse, avec cette fois un dialogue heureux entre le piano et l'orchestre au complet. Il est intéressant de noter que Beethoven avait d'abord prévu un troisième mouvement basé sur une mélodie beaucoup moins exubérante, mélodie qu'il a finalement reprise dans l'introduction du choeur des prisonniers de «Fidelio». [...]"
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Lili KRAUS est ici accompagnée par l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne placé sous la direction de Victor Desarzens. L'enregistrement paraît sur le disque MMS-2192, complété avec le Rondo WoO 6 (mêmes interprètes). D'après la biographie de Lili Kraus il est également paru sur le disque Vanguard SRV 252 SD (Lily Kraus, Steve Robertson, 2000, ISBN 0-87565-216-6, page 219).
Cet enregistrement n'étant pas mentionné dans le WERM et ses trois suppléments, le disque MMS-2192 est donc paru après 1956. D'après le catalogue de la Bibliothèque Nationale de France - Notice FRBNF37900766 - l'édition française de la Guilde du Disque est parue en 1961. La première parution est toutefois plus ancienne: dans le catalogue de la Library of congress la parution sur le disque Vanguard SRV 252SD est en effet datée de 1958 (selon ce catalogue, le Rondo a été réédité séparément en 1966 sur le disque Monitor MCS 2092).
Je n'ai pas encore pu dater cet enregistrement plus exactement: si une personne visitant cette page devait en savoir plus, toutes informations m'intéressent! Pour le moment je retiens 1958 comme année de parution de ce disque.
À noter que le disque utilisé pour cette restauration a été gravé et pressé en Suisse, chez Turicaphon, formellement reconnaissable aux initiales 'TU'. Pour les disques Concert Hall, MMS & Co, la présence de ce sigle 'TU' - au bas de l'étiquette (voir les deux photos au bas de cette page) et/ou gravé sur le disque - est à ma connaissance le seul cas dans lequel il est possible d'identifier formellement l'entreprise qui a gravé la matrice et pressé le disque, comme j'en ai obtenu confirmation par Monsieur Hans L. Oestreicher, à l'époque responsable de Turicaphon: "[...] Diese Pressmatrizen erhielten die Bezeichnung 'TU' da nämlich diese auf der ganzen Welt arbeitende 'Concert Hall Society' in vielen Ländern presste, sicherlich auch in Holland, Japan und USA und deshalb mussten die Schweizer-Pressungen das 'TU'-Zeichen tragen. Es ging auch dabei um bei allfälligen Retouren oder Reklamationen von Kunden sofort erkennen zu können wo diese gepresst wurden. [...]" extrait email 12.07.2010.
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<a href=""></a>L'enregistrement que vous écoutez...
Ludwig van Beethoven, Concerto pour piano en sol majeur No 4, op. 58, Lili Kraus, Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne (Orchester der Wiener Staatsoper), Victor Desarzens, MMS-2192 (P) 1958
1. Allegro moderato 18:19
2. Andante con moto 04:22
3. Rondo - Vivace 09:43
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MMS-2192 -> WAV -> léger à moyen DeClick avec ClickRepair (l'excellent logiciel de Brian Davies), des réparations manuelles -> mp3 320 kbps
Pour les fichiers au format FLAC voir cette page de mon site.
<a href=""></a><a href=""></a>Étiquette du recto du disque MMS-2192
<a href=""></a><a href=""></a><a href=""></a>Étiquette du verso du disque MMS-2192
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Cher René, Un très grand merci pour cette sublime interprétation de ce concerto pour piano de Beethoven. Une période si heureuse pour Victor Desarzens, bonheur en famille, avec SA musique....Merci, recevez mes amicales salutations de Lausanne. Martine Desarzens