La chère Emilie, à Beau-Rivage à Morges
La chère Emilie, à Beau-Rivage à Morges
Je me souviens très bien de la présence chaleureuse de tante Emilie, avec une boiterie, presque naturelle, héritée de l'enfance en raison de sa hanche malade; notre grand tante venait de temps en temps partager le repas de midi avec Suzanne et Pierre Auguste, chez eux, à Beau Rivage. Elle venait en visite, seule, decendant de Bremblens avec la voiture de son frère, Pierre Auguste. Elle avait un très beau sourire, assez appuyé et nous questionnait, avec intérêt, d'une voix très douce et un peu chantante. Il y avait entre elle et Pierre Auguste des liens étroits évidents et pour nous qui les regardions, ils avaient été fait dans la même étoffe, précieuse et solide.
Et, bien sûr, chez Pierre Auguste, l'affection amène le portrait photographique, que l'on répète inlassablement, pour ceux qu'on aime et qu'on cherche à saisir. Emilie est assise sur un fauteuil en osier que je connais, la petite armoire en bois, mobilier de sacristie peut-être, sculpté, comme ces bahuts ou coffres que l'on trouve dans le Haut Valais, de motifs géométriques taillés dans un bois tout simple d'épicea, meuble qui se trouve maintenant chez nous, à Villette, pour notre grand plaisir, pérennisant notre affection
photographies de Pierre Auguste Chappuis
https://notrehistoire.ch/entries/gQYAnpMvBwv
25 octobre 2021
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Cher monsieur Philippe Chappuis, merci pour le partage de cette très touchante histoire, laquelle enrobe ces chaleureux portraits...