Frank MARTIN, Études pour orchestre à cordes, OCL, Armin JORDAN, 2002
Les Études pour orchestre à cordes datent de 1955-56 et furent composées à la demande de Paul Sacher, qui les donna en première audition à Bâle le 23 novembre 1956, avec son orchestre. Elles figurent parmi les meilleures partitions pour ensembles à cordes écrites au XXe siècle.
"[...] Comme les études pour piano de Debussy, qui semblent en avoir été le modèle, les Études pour cordes de Frank Martin sont à la fois des exercices de virtuosité et, en tant qu'explorations de mondes musicaux étroitement contraints, des essais inhabituellement transparents de technique de composition. L'ouverture lente, par exemple, montre clairement comment Frank Martin utilise des motifs basés presque entièrement sur des tierces majeures et mineures pour concilier les pratiques quasi-sérielles avec l'harmonie diatonique, et il y a souvent un fort cadre de contrepoint imitatif dans la ligne de Bach et Bartok, tant dans l'ouverture que dans les quatre études qui suivent. La première est "Pour l'enchaînement des traits", avec des motifs de doubles croches qui surgissent d'une partie instrumentale à l'autre. La seconde est "Pour le pizzicato", qui transforme l'orchestre entier en une guitare géante et syncopante. Vient ensuite une étude "Pour l'expression et le sostenuto", uniquement pour les altos et violoncelles divisés, et enfin une "Pour le style fugué" avec deux sujets, l'un vif, l'autre plus lent et plus conjonctif [...]" traduit d'un texte de Paul Griffiths publié en 1992 dans le CD 435 383-2 de la Deutsche Grammophon GmbH.
Pour plus de détails, écouter - voir le lien donné un peu plus bas dans cette page - l'excellente présentation d'Antonin SCHERRER.
Frank Martin avec son épouse Maria, Genève 1960, une photo citée de cette splendide galerie de photos du site frankmartin.org
Grâce à la générosité de la...
...nous pouvons en écouter une interprétation diffusée dans l'un des volets de la série d'émissions «INÉDIT» d'Antonin Scherrer et Luc Terrapon, diffusé le 19 octobre 2019 sur «RTS ESPACE 2».
Armin JORDAN, une photo citée de cette vidéo du site de Notre Histoire
Le 6 septembre 2002, Salle Métropole, Lausanne avait lieu un concert assez particulier de l'Orchestre de Chambre de Lausanne. Ce soir là, Armin JORDAN, qui en fut le directeur musical de 1973 à 1985, inaugurait une belle aventure: "[...] «Un vieux rêve, une utopie, confie Patrick Peikert, le secrétaire général de l’OCL, qui consiste à enregistrer au disque, avec les deux orchestres romands — l’Orchestre de la Suisse romande fait également partie du projet — une série d’oeuvres commandées par Paul Sacher».
Série et non pas intégrale, faut-il préciser. Car à raison d’un ou deux compacts par an, c’est qu’il en faudra du temps pour venir à bout des quelque deux cents partitions suscitées par le musicien et mécène bâlois tout au long de sa carrière... [...]" «D.Rz» dans le quotidien 24 Heures du 4 septembre 2002 en page 20.
Au programme du concert les «Études pour cordes» et la «Petite symphonie concertante pour harpe, clavecin et deux orchestres à cordes» de Frank Martin, et «Métamorphoses pour orchestre à cordes» de Richard Strauss.
Enregistré dans la foulée par la production musicale d’Espace 2 pour Cascavelle / RSR, le disque compact fut publié en 2005 sur le CD RSR 6172, qui n'est malheureusement plus au catalogue - suite à la disparition du label Cascavelle - mais dont quelques exemplaires peuvent encore être achetés à la Boutique RSR (vérifié: août 2020).
CLIQUER ICI pour ouvrir une nouvelle fenêtre sur la page correspondante des archives de la RTSR, avec l'audio démarrant au début de la présentation d'Antonin Scherrer.
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Le sommaire de ce volet diffusé le 14 février 2020 dans la série d'émissions «INÉDIT» d'Antonin Scherrer et Luc Terrapon:
➣ 0:00:50 Johann Sebastian Bach, Wir müssen durch viel Trübsal, Cantate pour le 3ème dimanche de Pâques, BWV 146, Hermann Stinders, Peter Kooij, Daniel Taylor, Carolyn Sampson, Andreas Weller, Collegium vocale, Philippe Herreweghe, 29 novembre 2003, Église St-François, Lausanne (1. Sinfonia - 2. Choeur: wir müssen durch viel Trübsal - 3. Air (Alto): ich will nach dem Himmel zu - 4. Récitatif (Soprano): Ach! wer doch schon im Himmel wär! - 5. Aria (Soprano): ich säe meine Zähren - 6. Recitatif (ténor): Ich bin bereit, mein Kreuz geduldig zu ertragen - 7. Duo (ténor et basse): wie will ich mich freuen - 8. Choral: Ach, ich habe schon erblicket)
➣ 0:38:22 Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour piano et orchestre no 17 en sol majeur, KV 453, Anima Eterna, Jos van Immerseel, 13 octobre 2002, Victoria Hall, Genève (1. Allegro - 2. Andante - 3. Allegretto - Presto)
➣ 1:09:40 Frank Martin, Études pour orchestre à cordes, Orchestre de Chambre de Lausanne, Armin Jordan, 6 septembre 2002, Salle Métropole, Lausanne (1. Ouverture (Andante con moto) - 2. Pour l'enchaînement des traits (Tranquillo e leggero) - 3. Pour le pizzicato (Allegro moderato) - 4. Pour l'expression et le sostenuto (Molto adagio) - 5. Pour le style fugué ou "chacun et chaque chose à sa place" (Allegro giusto))
➣ 1:30:45 Franz Liszt, Sonate pour piano en si mineur, Yundi Li, 29 juillet 2003, Verbier (Lento - Allegro energico - Andante sostenuto - Allegro energico - Andante sostenuto - Lento assai)
➣ 1:59:18 Franz Schubert, Symphonie no 3 en ré majeur, D 200, Orchestre de Chambre de Lausanne, Jesús López-Cobos, 21 octobre 1997, Salle Métropole, Lausanne (1. Adagio maestoso - Allegro con brio - 2. Allegretto - 3. Menuetto (Vivace) - Trio - 4. Presto vivace)
Un CLIQ sur les titres ci-dessus ouvre une nouvelle page sur celle de cette émission avec l'audio démarrant au début de la présentation.
"Dis voir", l'appli
Les Romands batoillent, mais de Sierre à Saignelégier leur accent varie. Le chercheur Mathieu Avanzi lance une application mobile pour étudier la diversité du parler romand. Le projet « Dis voir » invite les utilisateurs à enregistrer leur voix sur leur smartphone, à deviner des mots typiquement romands, et à tester leurs connaissances des accents régionaux.