" Je languis de te voir arriver"
" Je languis de te voir arriver"
Cette carte a vraisemblablement été écrite par un interné militaire français. Nous sommes en juin 1918, 5 mois avant l'armistice. L'auteur de la lettre écrit à son épouse demeurant à Marseille. Il se languit de ne pas la voir arriver et lui écrit jusqu'à deux fois par jour.
"Ma chérie,
Comme je ne connais toujours pas la date de ton arrivée, je continue à t'écrire régulièrement à peu près tous les jours, quelquefois 2 fois dans la même journée. Il est 16 heures et malgré la pluie, je suis de retour d'une excursion au chalet restaurant à 1900 m. d'altitude représenté par la carte. Nous avons bu du bon lait là-haut. J'étais parti à 13h30. Les chemins ne sont pas mauvais et je vous y amènerai lorsque vous serez ici. Je crois que je ne sais plus que te dire que je languis de te voir arriver. Renseigne-toi bien sur ce que tu peux emporter afin que tu n'aies pas d'histoire à la frontière même pour l'argent. Les billets de 100 prennent moins au change que les petites coupures de 20 et au-dessous. Je pourrais te parler du camp mais à quoi bon avoir l'air de vouloir me plaindre alors que je suis si bien maintenant. Viens vite avec ma grande fille et mon bonheur sera complet.
Millions baisers. Charles
Reçu encore aucune lettre de toi."
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