Yamilé Arsenijevic, une vie sur scène

Yamilé Arsenijevic, une vie sur scène

Voici le petit reportage que j'ai fait sur Yamilé pour l'Omnibus, journal de la région d'Orbe.

Souvent, on a besoin d’enfermer des personnes dans des étiquettes. Yamilé n’y échappe pas et on peut allègrement lui en coller trois et dans l’ordre chronologique : enseignante, clown et cinéaste. Mais pour qui la connaît, impossible de l’emprisonner dans une telle énumération tant elle fait feu de tout bois dans une fébrilité d’exploratrice dans son domaine des arts de la scène.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut savoir qu’elle est une fille de Begnins. C’est tout ce qu’on saura de sa jeunesse sauf qu’elle organisait déjà des petites scènettes avec ses copines sur des scènes improvisées. C’est donc dans sa profession qu’on la retrouve avec des postes d’enseignement à Aubonne et au Solliat avant d’arriver à Romainmôtier pour y reprendre des classes de petits. Et c’est dès ses débuts qu’elle va donner à son enseignement une teinte tout à fait personnelle faite d’interactivité, solidarité, ou encore enrichissement des rapports entre élèves et les générations précédentes pour faire une école ouverte sur le monde. Son enthousiasme a permis de tenir le cap jusqu’à la fin de son mandat.

En parallèle à son métier, elle a développé très vite ses capacités théâtrales dans des formations diverses et notamment à Paris, s’accordant une année sabbatique entièrement destinée à approfondir son art. Elle a même bifurqué dans le domaine du clown où elle fut connue pour ses performances en solitaire ; c’est d’ailleurs dans ce domaine qu’elle a engrangé ses meilleurs souvenirs. Elle n’a pas hésité à mener des troupes et bien sûr notamment à en faire profiter ses élèves. Elle mène encore actuellement une expérience théâtrale avec des enfants.

Troisième étiquette : le cinéma. Sa première expérience date de l’anniversaire de son fils où elle avait réalisé des courts métrages sur les invités ; une fois dévoilés, elle constata que ces images provoquaient des sentiments puissants chez les spectateurs, ce qui l'encouragea à poursuivre ses expérimentations. Elle a depuis lors proposé sept films dont le dernier qui est consacré à Kohlene Endrikson, peintre et voisine à Romainmôtier, où elle propose des moments magnifiques de création. Deux prochains films sont en cours de montage, le premier dépeignant l’art brut d’un homme de 91 ans et celui où elle suit les projets d’une autre enseignante dans un projet de spectacle. Un autre, qui rend hommage au personnel soignant dans un EMS psychogériatrique, sera prêt pour le mois de novembre.

A ses côtés, son mari Mica partage ses passions. A eux deux, ils furent de gros consommateurs de films d’arts et d’essai et Mica est à ses côtés dans ses entreprises. Il est son fidèle bras droit où les contingences techniques sont légions.

Un avenir ouvert pour cette amoureuse de la vie et de la scène. On laissera à ses proches la tâche de découvrir ses autres étiquettes.

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Serge Goy
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24 novembre 2022
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