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W.A. MOZART, Symphonie concertante, S.ROMASCANO, M.R. GUIET, OCL, Victor DESARZENS

septembre, 1961
Label Westminster pour disque et photos, René Gagnaux pour la restauration et le texte
Label Westminster pour disque et photos, René Gagnaux pour la restauration et le texte

Wolfgang-Amadeus Mozart, Symphonie concertante pour violon, alto et orchestre en mi bémol majeur, KV 364 (KV 320d), Stéphane Romascano, violon, Marie-Rose Guiet, alto, Orchestre de Chambre de Lausanne, Victor Desarzens, septembre 1961, Lausanne

  1. Allegro Maestoso 13:15 (-> 13:15)
  2. Andante 11:28 (-> 24:43)
  3. Presto 06:25 (-> 31:08)

Provenance: Westminster WST 17036

Victor DESARZENS et l'Orchestre de Chambre de Lausanne (OCL) enregistrèrent les oeuvres publiées sur ce disque Westminster WST 17036 en septembre 1961 à Lausanne, avec au recto cette Symphonie concertante pour violon, alto et orchestre en mi bémol majeur, KV 364 (KV 320d), les solistes étant Stéphane ROMASCANO, violon, et Marie-Rose GUIET, alto (*).

René Gagnaux
Étiquette recto du disque Westminster WTS 17036
septembre, 1961
Étiquette recto du disque Westminster WTS 17036

(*) Marie-Rose GUIET (ou Marie-Rose GRISONI-GUIET, épouse de Pascal GRISONI, violoniste à l'OCL) - née en 1928 à Chinon (France), décédée le 2 juin 2016 à L'Isle, fut alto solo de l'OCL de 1956 à 1988.

Quelques précisions sur l'oeuvre:

Mozart composa cette oeuvre en 1779, soit lors de son dernier séjour à Salzbourg, après le retour de Paris et de Mannheim. "[...] Dans ces deux dernières villes, Mozart avait augmenté, dans des proportions considérables, ses connaissances dans le domaine de l'instrumentation, de la virtuosité, de la souplesse du style et ces nouvelles ressources lui inspirèrent, pendant une certaine période, toute une série d'oeuvres „concertantes“ (flûte et harpe, quatuor à vent, trio à cordes, etc.), c'est-à-dire d'oeuvres où il se complaisait à mettre en valeur, de diverses manières, tel groupe, tel ensemble, telle famille d'instruments, concertant avec l'orchestre. C’est la période qui précède immédiatement celle où, ayant accompli un pas de plus dans la différenciation du style et dans le mûrissement de sa pensée, il donnera, d'une part, ses grands concertos, d'autre part, ses dernières symphonies. [...]"

Elle fut écrite pour violon et alto, avec accompagnement de 2 violons, 2 altos, violoncelle, contrebasse, 2 hautbois et 2 cors. Considérée comme sa réalisation la plus réussie dans ce genre, sa forme hésite toutefois entre la symphonie, le concerto et le concerto grosso, avec une splendide combinaison des timbres du violon et de l'alto.

On ignore pour quelle occasion Mozart composa cette oeuvre, l'une des plus importantes parmi celles qui virent le jour à la même époque, aux côtés de la Messe du Couronnement KV 317 et de la Sérénade «Posthorn» KV 320. Il est fort possible que l’oeuvre était destinée au violoniste Ignaz FRÄNZL et que Mozart se réservait la partie d'alto, instrument alors considéré comme secondaire, mais dont Mozart appréciait le timbre: cette symphonie concertante met l'alto définivement au même niveau que le violon.

"[...] Dernière venue et sommet de l'espèces des «symphonies concertantes», l'oeuvre qui nous occupe est de celles où le déploiement de la virtuosité est tout au service de la musique. Les deux parties solistes demandent des virtuoses et interprètes de haut rang, ce qui, dans l'ignorance où nous sommes des circonstances où elle est née, pourrait faire supposer que cette oeuvre était destinée à certains des artistes que Mozart avait rencontrés à Mannheim. L'orchestre — où à côté des cors et des hautbois, les cordes sont écrites à six parties (comportant deux parties d'alto) — est d'une plénitude admirable. Enfin, la musique tout entière est empreinte de ce caractère élégiaque, de ce sentiment noble et passionné qu'amènent presque toujours sous la plume de Mozart les tonalités de mi bémol et d'ut mineur et présage souvent, par anticipation, certaines grandes oeuvres postérieures qui seront conçues dans ces mêmes tons. [...]"

Les citations ci-dessus proviennent d'un texte publié dans le programme du concert de l’abonnement du mercredi 18 octobre 1939, donné au Victoria-Hall de Genève avec Ernest ANSERMET dirigeant l'Orchestre de la Suisse Romande. L'auteur du texte est probablement Ernest Ansermet lui-même qui - à cette époque - rédigeait souvent les descriptifs insérés dans ses programmes.

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  • Yannik Plomb

    Un grand merci René pour ces magnifiques œuvres que tu nous fais ou refais découvrir. Il m'est très agréable lors d'un travail fastidieux à l'ordinateur d'ouvrir l'une de tes publications et d'en apprécier la qualité et l'originalité en même temps que je me creuse les méninges Bravo

    • René Gagnaux

      Merci auss à toi, Yannik, pour tes splendides partages et tes contributions. Mes partages sont un double plaisir: la musique est ma passion - surtout quand il s'agit d'interprétations plus ou moins oubliées, et chaque partage est devenu pour moi une bouée de sauvetage.

  • Renata Roveretto

    Merci cher René pour vos partages toujours aussi instructives, passionnants et si importants pour compléter NH. Et en effet Wolfgang Amadeus Mozart l'enfant prodige et compositeur précoce, nous a laissé une œuvre considérable avec (893 œuvres répertoriées dans le catalogue Köchel).

    Oui il reste encore beaucoup de bonheur à partager avec tous ceux et celles qui aiment

    Amitiés Renata

René Gagnaux
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15 mars 2024
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