Route de Martigny à Sion

Route de Martigny à Sion

Pierre Auguste Chappuis
Succession Pierre Auguste Chappuis et Photo Elysée Lausanne

Un peu avant Charrat, route carrossable, difficile de dire si elle a un revêtement goudronné, mais c'est possible. Elle est relativement étroite, bordée de bornes, sans ligne centrale, bordée de peupliers d'Italie, emblématiques, elle relie Martigny à Sion. Selon Roland Farquet, dans "Auprès de nos arbres 2002" le peuplier d'Italie aurait été introduit en Valais par le chanoine botaniste Laurent-Joseph Murith entre 1805 et 1811, époque de la construction de la chaussée napoléonienne du Simplon (on parle des rangées de peupliers napoléoniennes).

Portrait de Laurent-Joseph Murith (1742-1816) Document de Pierre Rouyer, journaliste et conservateur du Musée du Grand St Bernard

Pierre Auguste Chappuis a établi avec le Valais une relation professionnelle en gérant des vignes à Fully et Conthey, il s'y est ajouté, comme souvent chez lui, une relation affective qui ressort bien de ses paysages et des portraits qu'il a faits.

Photographie prise par Pierre Auguste Chappuis

Au sujet de la route ordonnée vers 1800 par un décret de Napoléon devant traverser le Valais et rejoindre le col du Simplon, le texte de Johann Philipp von Wessenberg (diplomate et politicien autrichien (1773 - 1858) La Route du Simplon (1823)

et le dossier d'Albin Salamin ci dessous pour la partie col du Simplon

l

Vous devez être connecté/-e pour ajouter un commentaire
  • Philippe Chappuis

    Michel Savioz met le commentaire suivant: Je me souviens de ces innombrables peupliers qui bordaient les routes valaisannes. Je crois savoir que les anciens les avaient plantés pour maintenir la nappe phréatique et couper le vent dans la vallée du Rhône. Est-ce la disparition de ces arbres (ou alors le changement climatique), qui explique le vent presque permanent dans la plaine depuis quelques décennies ? Selon Roland Farquet, dans Auprès de nos arbres 2002 https://core.ac.uk/download/pdf/20653247.pdfle peuplier d'Italie aurait été introduit en Valais par le chanoine botaniste Laurent-Joseph Murith entre 1805 et 1811, époque de la construction de la chaussée napoléonienne du Simplon, (on parle des rangées de peupliers napoléonniennes). Les peupliers d’Italie ont une croissance rapide, surtout dans un sol très humide, favorisant le drainage des eaux; alignés, ils forment un écran coupe-vent protecteur, diminuant l’érosion des sols et protégeant les cultures, ils sont un facteur de consolidation du terrain. L’usage coupe-vent a été intensifié à partir de 1900 et plus de 50% des plantations ont été réalisées perpendiculairement aux vents dominants. Culturellement, ils sont aussi ressentis comme des arbres de prestige. A eux seuls, ils ne sont plus considérés comme écologiquement corrects, et gagnent à être enrichis de haies plus basses. La loi forestière du canton du Valais va dans le sens de l’obligation de créer des rideaux d’arbres drainants et coupe-vent. En Valais, le "Concept cantonal des allées de peupliers" a été élaboré en 1998 avec le but déclaré de conserver et remplacer les allées de peupliers caractéristiques de la plaine du Rhône et d'améliorer leur valeur naturelle et paysagère. Difficile de trouver des chiffes concernant la variation des peupliers d’Italie en Valais. En 1998, il a été ainsi possible de déterminer pour les allées recensées une longueur totale d'environ 30 km et un nombre total d'arbres de plus de 5’200 peupliers (Stand 1998) – des chiffres de référence qui pourront se révéler très utiles en comparaison avec le développement futur… Beaucoup de renseignements dans "Etat des lieux et importance des allées et des paysages d’allées en Suisse", de la Fondation suisse pour la protection du paysage 2008 https://www.sl-fp.ch/admin/data/files/asset/file_fr/185/allees_fp_2008-.pdf?lm=1533032245A la question de la relation entre population des peupliers coupe-vent et intensité des vents de vallées, moins de coupe -vente augmente sans doute la perception du vent, mais la dynamique des vents de vallée est dictée par des facteurs climatiques régionaux et de plus large échelle. Les facteurs climatiques doivent probablement l’emporter. Un avis d’un météorologue serait précieux (Météosuisse).

    • Renata Roveretto

      Cher monsieur Philippe Chappuis, merci pour cette très importante réponse avec beaucoup de documentation intéressante, le tout incluant une question en plus de votre part,celle-ci ouverte et surtout adressée aux vrais connaisseurs