Général de Courten
Général de Courten
Le comte Joseph-Eugène-Antoine-Raphaël de Courten, connu en Italie sous le nom de Raffaele Giuseppe De Courten est un commandant de l’armée pontificale.
Sierre, 2 janvier 1809 - Florence, 24 décembre 1904
Sierre en 1809,
Raphaël de Courten, après ses études chez les jésuites à Brigue et à Sion, s'engagea dans l'armée pontificale en 1832.
II prit part, comme capitaine, à la campagne de Vénétie en 1848. Lorsque, en 1860, Mgr de Mérode prit le ministère des armes et confia le commandement suprême au général de Lamoricière, de Courten, bien que l'un des moins anciens dans le grade de colonel, fut promu à celui de général et nommé commandant de l'une des trois brigades qui devaient marcher sous les ordres de Lamoricière. Les deux autres brigades étaient commandées par le général Schmidt et par le général de Pimodan. La brigade de Courten avait son quartier général à Macerata. Elle réussit, en septembre 1860, à gagner Ancône grâce à l'habileté du général qui parvint à déjouer les manœuvres stratégiques de Cialdini. Celui-ci, à la tête de 20'000 hommes, s'était précipité des Romagnes pour lui couper les communications avec la place forte qui le faisait communiquer par mer avec Rome. Le colonel Kanzler avait été promu général à la suite du combat de Sant Angelo, le 13 septembre. Lamoricière répartit entre de Courten et Kanzler la charge de la défense d'Ancône dont il se réserva la direction supérieure. On sait que, malgré l'habileté des chefs et le courage des troupes, la place d'Ancône fut réduite à capituler le 29 septembre.
Auteur inconnu 1850
Ce n'est pas sans peine que le Saint-Père put ensuite reconstituer son armée d'une manière solide. De Courten fut appelé, en 1865, au commandement d'une subdivision militaire. Il prit une part brillante, en 1867, à la campagne contre les garibaldiens ; nous le trouvons au combat de Bagnorea, puis à celui de Frosinone. A la bataille de Mentana, le 3 novembre, de Courten commandait la brigade pontificale, et de Polhès, la brigade française. Le général Kanzler, qui avait la direction suprême des opérations, remporta une victoire signalée, grâce à la bravoure et aux talents de ces deux généraux. Le 20 septembre 1870, le général de Courten, président du Conseil de défense, était au poste d'honneur, prêt à soutenir jusqu'à la mort la juste cause du Saint-Siège. Mais Pie IX, désirant éviter une inutile effusion de sang, se borna à une protestation armée ; après l'ouverture de la brèche de la Porta Pia, il ordonna d'arborer le drapeau blanc de la capitulation. Le général de Courten se retira alors dans la vie privée dont il n'est plus sorti.
L’ami du peuple, 25 janvier 1899
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