Photo d'illustration : Marta Albertini et sa grand-mère Tatiana Lvovna Soukhotine, fille de Léon Tolstoï, à Rome en 1947.
Etablie à Lens depuis quelques années, Mme Marta Albertini se trouve par sa naissance à la confluence de deux lignées remarquables.
Par sa mère Tania Albertini (1905-1996), et sa grand-mère Tatiana Lvovna Soukhotine (1864-1950) elle descend du couple Sophie Behrs (1844-1919) et Léon Tolstoï (1828-1910), écrivain russe mondialement connu pour ses chefs d’œuvre « Guerre et Paix », publié de 1865 à 1869, et « Anna Karénine » (1878).
Par son père Leonardo Albertini, elle se rattache à une famille italienne où s’est distingué son grand-père Luigi (1871-1941). Celui-ci a été directeur du «Corriere della Sera » de 1900 à 1925. Initié aux méthodes du journalisme moderne en Angleterre, Luigi Albertini a réorganisé le journal et en a fait un moyen d’information moderne à large audience. Il a ouvert les colonnes du Corriere au gotha des intellectuels tels que Gabriele D’Annunzio et Luigi Pirandello. Hostile au fascisme, il s’y opposera aussi bien par la plume dans son journal que par la parole au Parlement où il occupe le rang de sénateur dès 1914. Démis de ses fonctions par le régime, il s’est retiré dans son domaine près de Rome.
Ajoutons que la grand-mère paternelle de Marta, Piera Albertini (1881-1969), était la fille de Guiseppe Giacosa (1847-1906), librettiste des opéras de Giacomo Puccini, « La Bohème », « La Tosca », « Madame Butterfly », en collaboration avec Luigi Illica.
Russie et Italie : une double ascendance riche de réalités géographiques différentes et de prestigieuses références. Marta est ainsi la dépositaire non seulement de l'histoire de ses familles, mais aussi des contextes culturels, politiques et sociaux qu’elles ont traversés. A l’écouter, on découvre des personnalités attachantes et on sent battre le pouls des grands événements du siècle.
Le Fonds Chappuis à Photo Elysée
Suite à la donation du Fonds Pierre Auguste Chappuis (1888-1980) à la Fondation Plateforme 10 à Lausanne. notreHistoire.ch est allé à la rencontre de Photo Elysée pour mieux comprendre la politique d'acquisition de l'institution. La conservatrice Fanny Brülhart a répondu à nos questions.