Une belle industrie neuchâteloise
Une belle industrie neuchâteloise
Original : film 35 mm nitrate (1532 m), noir/blanc (une séquence teintée jaune, une séquence colorée au pochoir), muet, sans titre, intertitres en allemand
Présenté en 1929 au public neuchâtelois sous son titre français, Une belle industrie neuchâteloise est un film commandité par les usines Dubied, dont on ne connaît à ce jour qu'une version allemande sans carton de titre, probablement lacunaire. Le catalogue de l'OSEC, qui indique une longueur de 1800 mètres, environ 66' à 24 i./s, permet d'attribuer son tournage au Cinéma scolaire et populaire suisse (Berne), sans que l'on puisse en connaître nommément le réalisateur. Projeté dans plusieurs villes de Suisse, il était également destiné à l'étranger. Sa durée originale, environ soixante-six minutes, en faisait un programme principal.
Une belle industrie neuchâteloise reflète le contexte dynamique dans lequel l'entreprise Dubied se trouvait durant les années 1920, une époque où les machines à tricoter de Couvet s'exportaient à travers le monde.
Si la première partie trace un bref historique de Dubied, la deuxième se prête à une mise en valeur des beautés de la région où est ancrée l'entreprise. (…) Filmée dans l'usine de Couvet, la partie centrale prend un tour très technique pour présenter les étapes de la manufacture des machines à tricoter, dans la tradition fort appréciée du film de fabrication. (…) Quittant l'univers industriel de Couvet pour le monde de la mode et des loisirs, la quatrième partie met en valeur le vêtement en tricot. Elle emprunte pour ce faire des images de provenances diverses, entre autres un défilé de mode tourné à Vienne, qui pourrait provenir d'un film publicitaire autonome (les nombreux intertitres présentent ici une autre police de caractères), et des images extraites d'un sujet d'actualité tourné en 1928 à Biarritz par la maison Pathé. Cette séquence balnéaire joliment colorée au pochoir a été restaurée par la Cinémathèque suisse en 1995. Ces deux passages pourraient ne pas appartenir à la forme originale du film. La dernière partie illustre la politique sociale de l'entreprise, qui prend en charge non seulement la formation du personnel mais l'ensemble des aspects de sa vie quotidienne (réfectoires, logement, pouponnière et terrains de sport).
Réf. Aude Joseph, Neuchâtel, un canton en images : Filmographie tome 1 (1900 - 1950), Hauterive, Gilles Attinger, 2008, pp. 89-92
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