Carte de pain pour militaires touchant la subsistance en espèces

Carte de pain pour militaires touchant la subsistance en espèces

18 novembre 1918
Confédération suisse
Stéphane Thurnherr

Carte de rationnement du pain pour un fourrier du Groupe de Guides 1 qui n’est pas nourri à l’ordinaire de la troupe, la carte est valable dix jours. 400 grammes de pain et 111 g de farine sont la ration journalière pour un militaire, à laquelle doivent s’ajouter d’autres produits de première nécessité.

Selon le Dictionnaire historique de la Suisse : « La première crise de ravitaillement qui ait frappé toute la Suisse durant une longue période survint pendant la Première Guerre mondiale; elle fut aggravée par la préparation lacunaire dans le domaine de l'approvisionnement économique du pays et de l'économie de guerre. Le rationnement ne fut introduit par les cantons qu'en mars 1917, d'abord pour le riz et le sucre, puis pour le maïs, les pâtes alimentaires, l'avoine et l'orge. Il fut étendu, sur le plan national, au pain et à la farine en octobre, au beurre, à la graisse et à l'huile en mars 1918, au fromage en juin et au lait en juillet. De mars à juin 1917, on tenta d'imposer deux jours sans viande par semaine. La création d'un Office fédéral de l'alimentation fut décidée en septembre 1918. Les mesures, trop tardives, ne purent empêcher une disette en 1918. Elles furent levées entre septembre 1919 et avril 1920. »

Cette situation de ne pas être « encaserné » pour un soldat semble être une chose normale, cette carte de rationnement est un formulaire en trois langues. Cela tient certainement au type de troupe concernée, les compagnies de guides sont chargées de l'escorte et du service d'estafettes auprès des grands états-majors et font partie de la cavalerie.

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