Doctoresse Marguerite Champendal
Doctoresse Marguerite Champendal
Champendal Marguerite (1870-1928) Née au Petit-Saconnex (GE) le 6 juin 1870, Marguerite obtient le premier titre de médecin décerné à une Genevoise. Elle fonde ensuite Genève la Goutte de lait, un centre médical pour les enfants pauvres, et se montre pionnière dans les soins domicile pour bébés ainsi que dans l'éducation des mères.
Une femme de bien, une bienfaitrice dans toute l'acception du terme, s'est éteinte l'autre jour à Genève : la bonne doctoresse Champendal, Fondatrice de la (Goutte de lait, du Bon Secours), école privée pour infirmières de la Pouponnière ajointe à cette école, et finalement de l 'école complémentaire destinée à préparer les jeunes filles à leur futur rôle d'épouses et de mères.
Mlle Champendal était également l'auteur d'un « Manuel des mères dont le tirage dépassait, en 1921, 80,000 exemplaires.
C'est dire son incomparable valeur éducative.
Née en 1870, la doctoresse Champendal alliait à la science la plus étendue une foi et une bonté d'âme qui lui aidèrent à surmonter toutes les difficultés et à faire autour d'elle un bien incalculable. Aussi sa mémoire restera-t-elle bénie dans d'innombrables familles.
L'illustré revue suisse 08.11.1928 page 24 Scriptorium BCU
Dans les classes laborieuses et peu fortunées, une mère s’occupe elle-même de tout ce qui concerne son enfant. C'est un immense avantage pour celui-ci. Aucun bébé ne sera jamais aussi bien soigné et aussi heureux. Une maman ne doit renoncer à ce privilège que quand il lui est impossible de faire autrement. Avant d’ aller gagner sa vie au dehors, il faut qu’une femme se demande, comptes en mains, s’il est possible de l’éviter, Il faut qu’ elle balance son gain avec l’économie que fait, sur chaque détail, une bonne ménagère : tout ce qu’elle coud, raccommode, épargne, ménage et entretient, les repas plus économiques et meilleurs. Seules les mauvaises ménagères trouvent que ce problème est facile à résoudre. Mais une bonne mère travailleuse, soigneuse, économe, ne se décidera à accepter du travail au dehors qu’à la dernière extrémité et non sans chagrin. Si même l’avantage matériel est très sensible, elle préférera la vie plus difficile, mais la sécurité morale de la petite famille bien gardée, à l’attrait qu’exercent sur d’autres un travail moins astreignant, une vie plus large, tous les plaisirs et les dépenses qu’on peut s’accorder.
Doctoresse Champendal. (Petit manuel des Mères)
En famille je vois tout 10.05.1944 page32 Scriptorium BCU
La Goutte de Lait va disparaître. On se rappelle tout le bien que fit cette institution sous la direction de la doctoresse Champendal, de Mme Babelay, de Mlle Maquemer et de Mme Olivet-Binet. Nous espérons que la Goutte de Lait se survivra. Sapristi, il existe à Genève quelques centaines de cafés pour adultes, on peut bien conserver un havre pour nos bébés
Pour Tous 23.11.1951 page 27 Scriptorium BCU
Voir aussi : notrehistoire.ch/entries/1plY5...
Il faut replacer dans le contexte de l'époque son plaidoyer pour maintenir les mères à la maison auprès de leurs enfants. Les femmes ont le droit et le devoir d'exister pour elles-mêmes. Et d'être indépendantes financièrement. Merci pour cette intéressante photo et ces extraits.
Voir aussi un article sur les ancêtres huguenots de la Doctoresse : notrehistoire.ch/entries/ajW4X...