Le début des tramways neuchâtelois
Jusqu'à la fin du 19ème siècle, la ville de Neuchâtel se blottissait au pied du château et il n'y avait pas grande nécessité d'avoir un service de transport public. L'industrialisation de la région et l'augmentation de la population ont engendré un besoin de mobilité. Avec la venue du chemin de fer en 1859 mais qui passait à mi-côte, une liaison des localités du littoral au chef lieu se fit de plus en plus sentir.
En 1890, on construisit le funiculaire à contrepoids d'eau Ecluse-Plan (EP) puis en 1892, ce fut la ligne régional à vapeur, reliant la gare de Neuchâtel (construite en 1882) à Cortaillod et Boudry en passant par le littoral (NCB).
Type de machines à vapeur "carénées" utilisées par le NCB:
Mais l'origine des tramways neuchâtelois remonte au 14 juillet 1892 avec la création d'une société pour l'exploitation d'une ligne de Neuchâtel à St-Blaise. Au départ, l'idée révolutionnaire et novatrice était d'exploité des machines à gaz mais ce fut un échec. Deux trams à gaz avec leurs remorques furent livrée en 1893 par une société de Vevey. Ces machines étaient équipées d'un moteur à gaz comprimé à 10 atmosphères et d'une puissance de 8 CV. Les essais furent décevants et la compagnie exploita durant 30 mois (22 décembre 1894 - 18 mai 1897) des trams hippomobiles.
Le Neuchâtel - St-Blaise en 1894
Avec la venu de l'électricité à Neuchâtel, le NStB fut électrifié et la Société devint la Compagnie des Tramways de Neuchâtel (TN).
La compagnie NCB possédait deux locomotives à vapeur non carénées, utilisables uniquement sur le parcours de plaine et trois engins carénés équipés de crémaillère qui pouvaient monter jusqu'à la gare. En 1898, la partie de la ligne Place Pury - Gare de Neuchâtel fut électrifiée et ce fait permit d'abandonner la crémaillère. Le reste de la ligne fut électrifié en 1902. En 1901, la compagnie fut reprise par les TN qui reprirent également en 1906, le funiculaire Ecluse-Plan (EP).
Sous l'impulsion des TN, le réseau connu une rapide extension vers Serrières en 1899, Valangin et Peseux en 1901 puis vers Corcelles - Cormondrèche en 1902. En 1910, les différentes lignes de tramways étaient reliées par la boucle "Tour de ville" permettant d'atteindre les principaux points du centre.
En 1910, la Société Neuchâtel - Chaumont inaugurait le tram des Sablons à La Coudre et le funiculaire de La Coudre à Chaumont. Cette Société fut rachetée par les TN en juin 1943.
Photo de Philippe Clavel
Le 16 février 1940, les premiers Trolleybus font leur apparition sur la ligne de Serrières et en 1949 sur la ligne de Valangin et celle de la boucle des Parcs. La conversion en trolleybus suivit sur d'autres lignes: 1957 St-Blaise, la Coudre en 1964, Corcelles - Cormondrèche en 1976.
Remarquons qu'en 1939, la ligne Neuchâtel - Serrières est remplacée par un service d'autobus diesel.
Dans une autre partie du Canton, le chemin de fer régional du Val-de-Ruz a ouvert en 1903 une ligne de tramways entre les Huts-Geneveys et Villiers.
Prenant exemple sur Neuchâtel et Bienne, la première ligne de tramway électriques de La Chaux-de-Fonds fut ouverte à l'exploitation au 1er janvier 1897. Mais entre 1948 et 1950, des service de Bus et de Trolleybus ont progressivement remplacé les tramways sur toutes les lignes. Le 15 juin 1950, les rue de la ville voyaient pour la dernière fois circulait des tramways. Un peu de nostalgie pour ces petits trams bleus (une douzaine de motrices) qui ont assuré durant 53 ans les Services urbains de la métropole horlogère.
Photo de Emmanuel Gambarini
Photo de Philippe Decreuse (Auvernier sur la ligne Neuchâtel - Boudry)
Autre document:
- notrehistoire.ch/entries/PDBm3...
Sources:
- Archives de l'Express et de l'Impartial
- Neuchâtel, il y a 100 ans, Jürg Schwerry, 1994
- Les Tramways à vapeur à Berne et en Suisse, Éditions Endstation-Ostring, Berne
Images modifiées ou générées par l'IA
Depuis peu, l’intelligence artificielle arrive dans nos vies, pour le meilleur comme pour le pire. Elle permet de déflouter, coloriser et optimiser les témoignages historiques parfois de manière bluffante. Dans ce contexte, notreHistoire.ch et sa webédition a pris position pour défendre l'authenticité et la sincérité des documents publiés sur la plateforme.