Les en-têtes officiels de la République helvétique
Les en-têtes officiels de la République helvétique
Sous le patronage de Bonaparte, les cantons suisses deviennent en avril 1798 la "République helvétique" qui durera jusqu'en mars 1803. La révolution française a franchi les Alpes. Appelés à la rescousse par certains "révolutionnaires", les soldats français ont envahi la Suisse. L'ancien régime est mort : les bailliages communs sont abolis et les "citoyens" suisses ont de nouveaux droits. Cependant cette "République helvétique" trop calquée sur le modèle français ne convient pas à l'esprit suisse. Bonaparte leur proposera un nouveau modèle (acte de Médiation) qui mettra fin à cette organisation politique pour créer la confédération des XIX cantons.
De son côté, le Valais formera la "République rhodanienne" qui disparaîtra en 1810 pour devenir "Département du Simplon" directement rattaché à la France.
L'organisation bureaucratique de la "République helvétique" ressemble beaucoup à la France et cela s'observe jusque dans l'en-tête des documents officiels. Sur ces deux en-tête frappés au nom du "Ministre des Finances de la République helvétique une et indivisible", on reconnaît le personnage de Guillaume Tell et l'évocation de son accueil enthousiaste après qu'il eut réussi à transpercer la pomme sans toucher un cheveu de son fils. Il est piquant de remarquer que ce symbole de la délivrance du joug étranger est utilisé alors même que les Français tirent les ficelles...
L'avènement de cette république amène aussi son lot de difficultés dont la levée d'impôts. Dans cette lettre, le ministre des finances s'adresse au receveur général du canton de Fribourg. Il évoque une demande du receveur du district de Gruyères qui, lui faisant part des difficultés à percevoir les impôts, réclame 5% de la recette qu'il aura réussi à récolter, traitement qu'il estime justifié.
Très intéressants documents! Merci Pierre-Marie
merci Paul-André.