Germain Crettaz, l’homme qui rasait la neige
Germain Crettaz, l’homme qui rasait la neige Repérage
En 1967 alors que je rencontrais à Vissoie le maréchal-ferrant Germain Crettaz, il me confiait qu’il travaillait sur une de ses nombreuses inventions. Il cherchait un système pour raser les sillons verglacés laissés par les skieurs sur le tracé des remonte-pentes
Inspiration à l'heure de l'apéro
Il disait avoir trouvé la solution en buvant l’apéritif au Café de l’Avenue à Vissoie. La patronne, Antoinette Florey lui avait servi des rebibes )* de fromage qu’elle avait rabotées quelques minutes auparavant. Rabot à glace, rabot à neige, voilà l’astuce !
- *) rebibe : copeaux de vieux fromage à pâte dure qui accompagnent les apéritifs.
Présentation du rabot à Sorebois (Zinal)
Le rabot à neige vue de côté - 1968 à gauche Michel Crettaz, frère de Daniel - Vissoie, photo Arbellay
L’engin fut présenté au début janvier 1968 à Sorebois sur Zinal. Il consistait en une forme de luge horizontale à deux poignées, munie de deux lames à hauteurs variables. La première devait raser les sillons, la deuxième lisser la neige. Le rabot était tiré par l’arbalète du skilift.
Ce rabot à neige a fonctionné jusqu’au moment où les constructeurs de dameuses ont imaginé une machine spécifique pour lisser les pistes des remonte-pentes.
Germain Crettaz, un précurseur
Germain Crettaz a été un précurseur et son invention a été homologuée par un brevet décerné par l’Office fédérale de la propriété intellectuelle à Berne.
A propos d'Antoinette Florey
Germain Crettaz appréciait le Café de l’Avenue à l’entrée de Vissoie. Là, il rencontrait Antoinette Florey-Abbé, née en1907. Cette dame était de 8 ans sa cadette. Elle avait fait la une des médias car elle était, en 1978, la doyenne des cafetiers du canton du Valais fêtant ses 50 ans de métier.
La suite des "aventures" de Germain Crettaz ! Merci Charly.
Michel Crettaz (1942-2022), fils de Gustave, était le neveu de Germain.
Le rabot à neige, joli marriage entre le meilleur du fromage et la neige!
Comme c'est bien dit ! Merci Valérie.
Dans mon village d'Entremont, le chemin de l'école passait devant la forge du forgeron/maréchal-ferrant. On s'y attardait le matin, on s'y attardait le midi ... et on était souvent en retard, tant à l'école qu'à la maison.