L. van Beethoven, Ouv. Leonore/Fidelio, Neue Zeitschrift fuer Musik 14.01.1840, page 20
L. van Beethoven, Ouv. Leonore/Fidelio, Neue Zeitschrift fuer Musik 14.01.1840, page 20
**Pour caractériser les 4 ouvertures de Leonore/Fidelio - voir les fichiers audio de l'enregistrement de l'Ouverture de Leonore No II, l'OSR étant dirigé par Ernest Ansermet en concert et pour le disque - un texte historique paru dans la revue "Neue Zeitschrift für Musik", Vol. 12, No 5, du 14 janvier 1840 est extrêmement intéressant.
Ce texte est souvent attribué à Robert Schumann, il faut toutefois préciser que Robert Schumann était le rédacteur responsable de la revue, l'article est signé "Fl.", voir la photo ci-dessus en bas à droite reproduisant l'original de cet article: je n'ai pas (encore) pu déterminer exactement qui a écrit cet article sous ce pseudonyme.
Ce texte fut écrit à la suite d'une représentation à Leipzig des quatres ouvertures par l'Orchestre du Gewandhaus sous la direction de Felix Mendelssohn:
"[...] Mit goldner Schrift sollte es gedruckt werden, was das Leipziger Orchester am letzten Donnerstag ausgeführt; sämmtliche vier Ouverturen zu Fidelio nacheinander. Dank euch Wiener von 1805, dass euch die erste nicht ansprach, bis Beethoven in göttlichem Ingrimme eine nach der andern hervorwühlte. Ist er mir je gewaltig erschienen, so an jenem Abend, wo wir ihn besser als je in seiner Werkstatt, - bildend, verwerfend, abändernd -, immer glühend und heiss, bei seiner Arbeit belauschen konnten. Am riesigsten zeigte er sich wohl beim zweiten Anlauf. Die erste Ouverture wollte nicht gefallen: halt', dachte er, {* bei der zweiten soll euch das Denken vergehen, - und setzte sich von neuem an die Arbeit, und liess das erschütternde Drama an sich vorübergehen, und sang die grossen Leiden und die grosse Freude seiner Geliebten noch einmal; sie ist dämonisch, diese zweite, im einzelnen wohl noch kühner als die dritte *}, die bekannte grosse in C dur. Denn auch jene genügte ihm nicht, dass er sie wieder niederriss, und nur einzelne Stücke beibehielt, aus denen er, beruhigter schon und künstlerischer, jene dritte formte. Später folgte noch jene leichtere und populäre in E dur, die man gewöhnlich im Theater zur Eröffnung hört.
Das ist das grosse Vier-Ouverturenwerk; ähnlich wie die Natur bildet, sehen wir in ihm zuerst das Wurzelgeflecht, aus dem sich in der zweiten der riesige Stamm hebt, seine Arme links und rechts ausbreitet, und zuletzt mit leichterem Blütengebüsche schliesst. Fl.[...]".
... en écoutant la 2e vous perdrez la faculté de penser, supposait-il (Beethoven), se remettait au travail, laissant passer dans sa tête le contenu de ce drame bouleversant et chantait encore une fois les grandes souffrances et la grande joie de sa bien-aimée; elle est démoniaque, cette 2e, dans ses détails encore plus hardie que la 3e ...
Cette traduction du passage délimité ci-dessus par {* *} (publiée au verso du disque Eurodisc 70 373 KK), caractérise très bien l'essentiel de l'ouverture.
Pour une description plus détaillée, voir la fiche de la photo de l'extrait du verso de la pochette du disque STS-15068.**
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