Une canne centenaire...

Une canne centenaire...

1927
membres de la famille
Claire Bärtschi-Flohr

L'esprit d'un homme se devine à la manière dont il porte sa canne.» Balzac

Accessoire indissociable du bon goût masculin, la canne a connu son heure de gloire aux XVIIIème et XIXème siècles et accompagné les époques de grande élégance, du dandysme des Brummell, Byron et autres Proust, aux nantis des années folles. Tombée en désuétude au XXème siècle, elle reste un objet original, que plusieurs créateurs contemporains s’attachent à remettre à la mode. Les grands élégants ne l’ont jamais totalement abandonnée. (source : Dandy magazine)

Claire Bärtschi-Flohr
Une canne centenaire...2
1927
Une canne centenaire...2

J’ai reçu en héritage la canne de notre arrière grand-père, Paul Guillard (1857-1951). Je l’ai toujours, elle est suspendue dans un coin du salon…

C’est une vieille dame : elle est certainement plus que centenaire. Elle apparaît déjà sur une photo datant de 1927, prise à Vernon, dans le département de l’Eure, en France. On voit, notre arrière grand-père, assez fier de lui, en compagnie de sa fille Marie et de sa petite fille Jacqueline. Il a une belle prestance. Il porte bien ses 70 ans.

Notre arrière grand-père avait probablement acheté cette canne plusieurs années auparavant. Car la canne était encore à la mode à son époque...

Si cette canne est toujours en ma possession, c’est qu’elle a été pieusement conservée par notre père, Albert Flohr qui aimait l’utiliser pour sortir et parader, dans les années 1950, alors que la mode était passée.

La preuve ? Cette photo de 1958, prise à l’Eglantine, chemin Bonvent 11 à Cointrin. On y voit notre père et moi, endimanchés pour assister à la confirmation de ma sœur Ninon :

notrehistoire.ch/entries/xwB6L....

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  • Valérie Clerc

    Magnifique document! La transmission de cannes, d' argenterie, de vaiselle ou de linge de maison dit bien l'importance idenditaire du patrimoine familial.

    En vous lisant, je découvre qu'un sanctuaire existe chez mes grands-parents. Dans le discret porte-parapluie de l'entrée est installé une collection de cannes. Celles-ci forment un autel à la mémoire familiale, car beaucoup appartiennent aujourd'hui à des disparus.

    Inutilisées, ces cannes ont pourtant quelque chose de rassurant, chacune est un trait d'union entre hier et aujourd'hui. D'ailleurs, est-ce qu'en tenant leur pommeau au creux de la main, on n'a pas un peu l'impression d'échanger une poignée de main affectueuse avec celles et ceux qui nous quitté ?

Claire Bärtschi-Flohr
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27 novembre 2022
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