Repérage
Fanion offert aux internés

Fanion offert aux internés

20 février 1916
inconnu
Pierre-Marie Epiney

Cette rare photographie est contemporaine de l'accueil des premiers internés français à Montana.

Selon Pascal Rey (source), "***Depuis fin janvier 1916, la France et l'Allemagne hospitalisent en Suisse un certain nombre de leurs prisonniers de guerre respectifs. La Confédération se propose d'en accueillir plus dans un cadre humanitaire et dans le respect de sa neutralité. Peuvent être accueillis en Suisse des patients atteints de diverses formes de tuberculose, d'intoxications, d'affections chroniques constitutionnelles, d'affections chroniques des voies respiratoires, des organes de la circulation comme celles des voies digestives, des voies urinaires, ...***"

Selon l'Encoche no 4 de décembre 2000, " ***Les premiers internés arrivent à Montana-Vermala le dimanche 6 février 1916, après avoir reçu un chaleureux accueil tout au long de la vallée du Rhône, où le train s'est arrêté pour permettre aux autorités et à la population de leur rendre hommage. Même enthousiasme populaire au terme de leur montée en funiculaire ! Les 200 Français de ce premier contingent résident au Terminus et au Palace.***"

"***Durant la guerre Montana a hébergé 1878 internés, dans 11 établissements dont une clinique, ouverte le 1er avril 1918, avec 40 lits pour « grands malades ».***" [source]

Dans son commentaire ci-dessous, Pascal Rey a reconnu des officiers visibles sur cette carte postale. Il s'agirait, selon lui, des mêmes personnes. [voir ici]

La carte ci-dessous datée de mai 1916 nous apprend qu'il y a environ 300 internés militaires à Montana : (commentaire ici)

Au sujet de l'accueil des internés à Montana, voici ce que Hugues Rey, archiviste de la commune de Montana, écrit dans l'Encoche, bulletin d'information de la commune de Montana, décembre 2000, n° 4 [lire la suite à cette page]

Vous devez être connecté/-e pour ajouter un commentaire
  • Pascal Rey

    Après un examen attentif des tenues portées sur la photo, je pense qu'il s'agit des mêmes officiers au garde à vous quelques jours plus tôt à la gare de Sierre et, pour les trois à gauche de la photo, dans le même ordre soit Vadlman, Mille et Bouyer. Pendariès pourrait être le quatrième(Cf p. 92 Chroniques de Montana). Manquerait sur la photo l'officier Dubost dont la redingote porte une double rangée de boutons, futur photographe et peut-être auteur de ton cliché...

  • Pierre-Marie Epiney

    Merci, Pascal, pour ce complément d'informations très intéressant. Je vais pouvoir compléter le descriptif. Au vu du salut militaire des officiers, il semblerait que la fanfare qu'on devine à droite de la seconde photo joue l'hymne national français. Existait-il une fanfare constituée avant l'Echo des Bois ?

  • Pascal Rey

    Non il n'y en avait pas à ma connaissance sur le Haut-Plateau à cette époque. Il y en avait une à Lens et deux à Chermignon qui venaient de se constituer suite à des dissensions politiques et à la séparation de la Cécilia en 1917. De là découle la dénomination des Partis Blancs et jaunes repris du métal des instruments argentés (blancs) et jaunes (cuivrés). Je pense que les instrumentistes présents pourraient être également des internés.

  • Pascal Rey

    L'identification du chef d'orchestre présent sur les deux images, avec barbe blanche pourrait apporter un éclairage différent s'il s'avérait qu'il était par exemple directeur de la Gérondine ou d'un autre ensemble de musiciens mieux portant que les internés fraîchement débarqués.... A creuser...

  • Pierre-Marie Epiney

    Très intéressant ! Je ne connaissais pas l'origine du clivage entre blancs et jaunes à Chermignon et le pourquoi du choix de ces couleurs.