Druey 22-30 restauré

Druey 22-30 restauré

8 février 2023
Pierrette Frochaux-Chevrot

Témoin des transformations de cet immeuble historique de ma fenêtre, le voici enfin achevé et habité. Cette longue et coûteuse restauration aura rendu sa dignité à ce bout de quartier, mais l'ambiance qui régnait ici et alentours a complètement changé en presque 20 ans que j'y demeure. Pas un panneau solaire sur cette immense surface de toit... ni d'ascenseurs pour gravir les 5 étages. Une autre population, qui n'a pas grandi "à la Pontaise" a investi les lieux. Le M de la Migros a subsisté, mais elle a été cédée à un "Partenaire" depuis 1 an, comme à Ouchy, avec un assortiment réduit, une seule caissière, de l'alcool et des cigarettes, des quantités de glaces, snacks et denrées apéritives... mais sans plus aucun lien entre les chalands et les employés ayant veillé sur notre bien-être alimentaire pendant de nombreuses années. "Rien ne se perd, tout se transforme" disait le sage Lavoisier, mais pas toujours en bien...

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  • Sylvie Bazzanella

    Nous attendions beaucoup de la transformation de cet immeuble; l'absence d'ascenseur et le montant des loyers font que les regrets se sont bien vite estompés de ne pas réintégrer le quartier.

  • Roger Monnard

    Bonjour, Madame Frochaux-Chevrot

    D'abord, grand merci pour vos publications sur Druey , et du coup encore un peut d'histoire:

    En effet ce quartier était un "Village", nous disions sur le ton de la plaisanterie entre Pontaisard que on ne pouvait pas "faire un pet" au Square de la Liberté sans que 3 minutes plus tard, le chef du poste de police ne le sache, mais cela avais l'avantage que les personnes se saluais et n'étais pas des numéros, nous avions même nos surnoms, y compris pour les agents en fonctions.

    "Bigoudis" l’accordéoniste aux cheveux blancs bouclés toujours avec son chien, il ne se faisait jamais prié pour animer un café ou un bout de rue avec sa musique.

    "Paulet" le balayeur, toujours en salopette même quand il ne travaillait pas.

    "Le laitier" assis sur son chariot électrique à long timon qui nous remplissait sur les boites aux lettres, nos seaux à lait , ceci seulement si l’enveloppe contenant le montant dû était à coté (à noter pour l'exemple: que a part lui, personne ni touchait).

    "Les Flactions" famille de bouchers (Père,Mère, et Fils), connue dans tout Lausanne, pour la qualité de leurs viande (chevaline) et de leurs travail (leurs horaires de travail était de 05h00 -18h30 du lundi au vendredi et 05h00-17h00 le samedi) , les clients venait même de "loin"

    "Bingeli" le patron de la bonne auberge, ancien inspecteur de la "sureté" et sa fondue chinoise a volonté, le record que j'ai "ouïs dire" était de 57 plats de 50 grammes de viandes, mais.... Par contre pour nous les jeunes apprentis, il nous faisait la tranche panées et frites pour 2francs 50 (en 1970 il fallait compter en moyenne 8francs pour ce plat)... Et n’oublions surtout pas son jeu de quille.

    Il y avait aussi le Mt.Blanc et son entrecôte Marocaine connue loin à la ronde, le Café des Amis et son football de table, Les Alliés et sa pétanque, Les Lauriers et sa terrasse, le Café du Stand, le Perroquet, Le pénalty, et bien sur le Tramway. Donc le quartier était bien fournis en restaurants et coiffeurs et tous sans sortait bien, un peut grâce a la caserne.

    Voir aussi les commentaires sur: notrehistoire.ch/entries/plY5G...

    • Pierrette Frochaux-Chevrot

      Bonjour Monsieur Monnard, Merci pour cet historique savoureux. Lorsque je suis arrivée à Lausanne, en 1974, j'ai habité avec mon mari à l'Ancien Stand... environs deux ans. Et pas vraiment pontaisarde (venue de G'nève, Genevoise d'origine, c'était pour moi un autre monde), mais le samedi nous faisions les courses à la Migros sise à la Pontaise (maintenant c'est une Giga horreur qui s'y vend que je préfère ne pas nommer) et chez Flaction, bien sûr. Plus tard, début années 1980, lorsque j'avais dépanné un ami libraire quelques mois, j'allais chez Bécholey, la laiterie devenue boulangerie Grin, là aussi les gens viennent de loin, mais ce n'est plus tout à fait pareil, même si Farah est adorable et accueillante et le pain toujours aussi bon. Le Tramway va être rouvert bientôt, les échafaudages sont tombés, mais gageons que la clientèle ne sera plus faite de gens du quartier... on peut en douter. Les Alliés ont toujours une âme malgré le style différent et on s'y sent bien. Avec le BAP, la population de fonctionnaires a remplacé les recrues et la vie du quartier a par la force des choses changé d'ambiance. J'ai posté le petit square qui a pris la place de la terrasse des Lauriers... on y a mis des barrières depuis, c'était devenu un dépotoir. Maintenant on n'y voit plus personne, même pas des chiens :-) . Des barbiers, pas de Séville et de toutes les couleurs ont remplacé les coiffeurs ! Bien cordialement. Pierrette Frochaux notrehistoire.ch/entries/1bBkj...

  • Valérie Clerc

    Merci beaucoup à vous pour la suite de ce "feuilleton" ! Votre regard plein d'humanité sur votre environnement fait du bien.

8 février 2023
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