Carte postale : « Service d’ordre Zürich 1919 Bataillon 21 »
Carte postale : « Service d’ordre Zürich 1919 Bataillon 21 »
Le Régiment d’infanterie 9 a été mobilisé le 13 mai 1919 pour donner suite à la demande du gouvernement zurichois. En effet, il craint que des troubles n’éclatent lors de procès politiques qui font suite à la grève générale de novembre 1918.
Selon ce qu’en dit l’ouvrage « Des fantassins dans le siècle, Histoire du régiment d’infanterie 9 1912-1992 » (François Wisard et Claude Hauser, cdt rgt inf 9, col von Känel Walter, St-Imier, 1992, 95 p.), les soldats du Régiment d’infanterie 9 n’ont pas accompli de service depuis janvier 1918 contrairement à de nombreux autres soldats, ils proviennent de plus de régions rurales très éloignées des centres urbains où l’agitation sociale fleurit.
Pour éviter le mécontentement de la troupe, les conditions sont meilleures qu’en temps de service actif : solde dix fois supérieure, un logement chez l’habitant, un ordinaire plus varié, un déconsignement l’après-midi et également, comme le montre la carte postale, des déplacements en camion.
Le rôle de la troupe est de se tenir prête à intervenir en cas de force majeure et lors des services d’ordre de garder les édifices sensibles. On interdit aussi à la troupe de discuter politique.
Le bataillon 21 interviendra le 5 juin pour évacuer une manifestation communiste.
La tenue et la discipline du Régiment sera soulignée par le commandant de la 2ème Division.
L’entente des troupes jurassiennes avec la population locale a été harmonieuse ce que le Général Guisan relèvera dans son rapport.
Bonjour M.Turnherr, merci pour votre publication, mais vous parler du rapport de Guisan de 1945 mais ne s'agirait-il plus tôt du rapport du général Conrad Ulrich Sigmund Wille,
fr.wikipedia.org/wiki/Ulrich_W...
Voici ce qu'en dit Wikipédia:
Conrad Ulrich Sigmund Wille, né le 5 avril 1848 à Hambourg (Empire allemand) et mort le 31 janvier 1925 à Meilen (ZH) (Suisse), fut le général de l'armée suisse pendant la Première Guerre mondiale. Inspiré par les techniques prussiennes qu'il avait pu observer lors de ses études à Berlin, il essaya d'insuffler à l'armée suisse un esprit basé sur l'instruction, la discipline et la maîtrise technique.
Il fut marié avec Clara Gräfin von Bismarck, la fille de Friedrich Wilhelm von Bismarck. Son fils, Ulrich Wille (1877-1959) fut commandant de corps de l'armée suisse au début de la Seconde Guerre mondiale. Il est le grand-père maternel de l'écrivaine et aventurière Annemarie Schwarzenbach (1908-1942). Sommaire
Nomination en tant que général Article connexe : Histoire de la Suisse pendant la Première Guerre mondiale.
À l'aube de la Première Guerre mondiale, la Suisse confirma sa volonté de rester neutre et d'éviter les conflits qui allaient embraser l'Europe, mais la Suisse était divisée entre les Alémaniques, favorables aux Allemands, et les Romands dont l'opinion se tournait plutôt vers la Triple-Entente. En tant qu'Alémanique et proche du Kaiser, Wille profita du courant favorable au Reich et des divisions au sein du Conseil fédéral qui ne comptait qu'un Romand. Le 1er août 1914, la mobilisation générale est décrétée. Wille, alors colonel, fut nommé par l'Assemblée fédérale général de l'Armée suisse le 3 août 1914 avec 122 voix contre 63 voix pour l'autre candidat, Theophil Sprecher von Bernegg. Ce dernier, futur chef de l'état-major général, se révéla un partenaire fiable pour Wille.
Les opposants du général le qualifièrent de « militariste » alors que ses partisans voyaient en lui un chef apte à gérer une armée en mobilisation grâce à ses talents de pédagogue. Wille décida de concentrer les forces (238 000 hommes et 50 000 chevaux1) près des frontières, en particulier en Ajoie et en Engadine
Le général Ulrich Wille en exercice.
Le mandat de Wille fut parsemé par des affaires politiques et militaires. Wille provoqua un scandale en Suisse romande en proposant au Conseil fédéral le 20 juillet 1915 d'entrer en guerre et de s'allier avec les empires centraux.
Par la suite, l'affaire des colonels en 1916 eut également un grand retentissement. Deux colonels suisses avaient remis à des diplomates allemands et austro-hongrois des exemplaires de la « Gazette de l'état-major », un journal confidentiel et des messages russes déchiffrés par les cryptanalystes suisses. L'affaire risquait de mettre en péril la neutralité helvétique puisqu'elle mettait au jour des relations ambiguës avec l'un des belligérants. Sommé par le Conseil fédéral de prendre des mesures, Wille décida de condamner les deux colonels à 20 jours d'arrêt ; une peine insatisfaisante pour les pro-alliés.
La situation économique se dégrada et des grèves éclatèrent avec l'apogée de la grève générale du 12 au 14 novembre 1918. Dans une note du 10 novembre 19185, Wille fit part de ses inquiétudes quant à la montée du bolchevisme et des troubles internes à venir dans le pays :
« Il y a deux ans, j'ai été amené à plusieurs reprises à faire part au Conseil fédéral de ma conviction que les congrès de Zimmerwald et de Kiental avaient décidé de commencer par la Suisse le processus de renversement de l'ordre établi en Europe. Le triomphe des bolcheviks en Russie a favorisé ce projet. Chacun sait que de nombreux messagers de bolcheviks russes, disposant de sommes d'argent importantes, se trouvent en Suisse dans le but d'exploiter la situation et d'accélérer l'exécution de ce plan. »
Mais il ajouta qu'il fallait éviter l'escalade et la violence :
« Nous ne devons pas rechercher l'affrontement, ni la guerre civile. Notre devoir est de les empêcher. (...) Tous les soulèvements qui se sont produits à Zurich jusqu'à ce jour ont démontré avec une évidente clarté que les autorités locales ne sont pas à même d'intervenir et d'agir sans provoquer de graves effusions de sang. Je n'en fais pas le reproche aux responsables. Leurs difficultés sont inhérentes aux institutions démocratiques. On le sait depuis longtemps et c'est la raison pour laquelle la Confédération doit intervenir à temps. »
Wille eut entre-temps à gérer la pandémie de la grippe espagnole qui touchait les troupes et les écoles de recrues. Les entrées en service furent repoussées afin d'endiguer l'épidémie.
À la fin de la Première Guerre mondiale, Wille quitta ses fonctions de général. Il laissa derrière lui un climat trouble avec un fort clivage entre les deux parties du pays, mais la Suisse n'était pas entrée en guerre. Le général est mort en 1925 à Meilen dans le canton de Zurich, une ville où la rue General Wille-Strasse lui rend hommage.
Les historiens sont revenus à plusieurs reprises sur ses relations avec l'Empire austro-hongrois et ses influences germanophiles. En 1987, l'historien Niklaus Meienberg publia dans la Weltwoche plusieurs lettres du général qui mirent à mal sa réputation7. Sous le titre de Die Welt als Wille & Wahn (Le monde en tant que volonté et fantasme), un autre compte-rendu de Meienberg lève le voile sur l'histoire de la famille Wille, les actions du général pendant le premier conflit mondial ainsi que celles de son fils durant la Seconde Guerre mondiale.
Bonjour M. Monnard, Merci de votre commentaire. Selon le DHS, Henri Guisan a été commandant du régiment 9 lors du service d’ordre à Zürich en 1919, simultanément il était chef d’état-major de la 2ème division.
Le thème «le peuple et l’armée » est cher à Guisan et cet exemple de 1919 a certainement été évoqué à plusieurs reprises. Dans la bibliographie de l’ouvrage sur le régiment 9 est mentionné le « Rapport du Général Henri Guisan à l’Assemblée fédérale sur le service actif 1939-1945 », il faudrait contrôler s’il fait référence à ce service d’ordre à Zürich.
Bonjour M. Thurnherr.
En effet, Guisan était Lieutenant -Colonel EMG à la section opération de l' Etat Major Général depuis 1916 et simultanément Commandant du régiment d'infanterie 9.
Quand au Rapport Guisan, il faudrait que je passe à mon local pour le chercher mais vu mon emploi du temps, cela ne sera pas pour tout de suite.
Je me permettrais de vous redonner des nouvelles lorsque je l'aurais consulter.
Je vous souhaite un exellent weck-end et à bientôt
Magnifique document! Merci Stéphane Thurnherr du partage.