Une carte postale de la « Famille du Rameau d’Olivier » envoyée en 1921 des Replattes au Locle et représentant Monsieur et Madame Thuet récemment entrés dans la famille du « Rameau ».

Le « Rameau d’Olivier » est une œuvre caritative visant à la réhabilitation des soldats français devenus aveugles et les soldats malades. Dans la Feuille d’Avis de Neuchâtel du 11 juin 1918, on trouve cet article au sujet des cartes illustrées :

« Pour nos soldats malades. — Ensuite d une initiative prise par « Le Rameau d'olivier », il sera vendu des cartes illustrées reproduisant des scènes de l'hospitalisation de nos soldats malades dans divers sanatoriums de la Suisse. Le produit de cette vente sera consacré à procurer quelques douceurs aux soldats en traitement. »

Dans La Tribune de Genève du 22 novembre 1916, sous le titre de «Philanthropie » évoque ce soutien aux soldats aveugles :

« Pour les aveugles de la guerre Albert Masselier soldat français aveugle de 1a guerre parlera lundi à la salle de la Réformation. Albert Alasselier chansonnier des tranchées et poète des soldats aveugles de Reuilly, nous dira les impressions éprouvées an cours de sa campagne pendant son séjour à l'hôpital et à la maison de rééducation. Il exposera l'idéal qu'il entrevoit pour lui et ses camarades mutilés, être soldat de paix après la guerre. Au cours de sa conférence, Masselier dira et chantera ses compositions. Une partie de la recette sera affectée à « l'œuvre du Rameau d'olivier » en faveur d'un groupe de soldats aveugles de Reuilly »

Le « Rameau d’Olivier » au travers de la vente de cartes, de bagues et de collectes fait montre de bienfaisance auprès des soldats malades et blessés, il a été initié par T. Combe, de son nom de plume, et Adèle Huguenin (1856-1933) de son nom de naissance.

Dans La Sentinelle du 14 août 1916, nous lisons ceci :

« A propos des soldats français aveugles . — Nous apprenons que les deux soldats fran­çais, aveugles de la guerre, décorés de la croix de guerre et de la médaille militaire, qui ont visité vendredi La Chaux-de-Fonds et y ont été l’objet d’une ovation , font par­tir du groupe du « Rameau d’Olivier », et sont les hôtes de nos écoliers membres de l’Alliance des Enfants. Pour rétablir leur santé, ils sont actuellement en séjour chez leur marraine, Madame T . Combe , aux Brenets. Nous souhaitons que l’air de notre Ju­ra leur soit salutaire, et nous les assurons de notre sympathie. »

Dans La Tribune de Genève du 28 novembre 1916, l’on apprend comment les soldats mutilés sont pris en charge :

« Albert Masselier aveugle decla guerre se dévoue pour les siens. Il a parlé à la Réformation où près de trois mille spectateurs étaient réunis de l'œuvre du Rameau d'Olivier fondée par T. Combe l'écrivain neuchâtelois, œuvre d'enfants qui ont adopté des aveugles de la guerre. II a parlé aussi de la maison de Reuilly à Paris où l'on rééduque les pauvres mutilés. »

Les dons récoltés par le Rameau d’Olivier en 1916 se montent à plus de 17’000 francs.

Mais le « Rameau d’Olivier : bulletin de l’Alliance des enfants » est surtout un périodique publié de 1915 à 1921, selon les termes de worldcat.org :

« Par cette publication qu'elle rédigeait presque seule, T. Combe voulait attirer l'attention sur la situation dramatique des victimes de la guerre mondiale, surtout françaises, et leur procurer divers secours: hospitalisation, convalescence, vacances, correspondance, etc »

Le tirage de ce bulletin est de 20’000 à 40´000 exemplaires, dont je ne connais pas la périodicité.

Tant dans DHS que sur Wikipedia, c’est surtout l’action contre l’alcoolisme et la défense des femmes et de la classe ouvrière de T. Combe qui est soulignée.