Autrefois, la boucherie de la vache

Pierre-Marie Epiney

Dans cette capsule vidéo, Louis Epiney (*1936) évoque la boucherie de la vache autrefois en Anniviers, dans le village de son enfance, Ayer.

Merci aux membres de notrehistoire qui ont accepté de prêter des documents pour illustrer cette vidéo.

En cas de difficulté de lecture, vous trouverez cette capsule à cette adresse.

Voir aussi ce document :

Les archives de la RTS
7 octobre 1973
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  • Mireille Belloir-Fournier

    Génial! Cela m'a replongée dans mon enfance et j'ai aussi bien ri! Merci.

  • Nicolas Perruchoud

    Bravo à Louis Epiney pour son évocation suggestive et enveloppée d'humour ! Quelle jeunesse d'esprit ! A Chalais, selon le témoignage de Frédy Zufferey (1933), la boucherie du cochon se faisait au début novembre. La viande était marinée dans un baquet avec sel, poivre et épices, puis pendue au garde-manger. "Les vrais bouchers avaient comme un pistolet avec une cartouche dedans et un ressort. Par contre, les anciens assommaient l'animal à la hache." On désignait du mot trabeset le chevalet sur lequel on hissait le cochon pour le dépecer. Les enfants que nous étions assistaient à la scène et jouaient avec la vessie de l'animal qui servait de ballon. "A Grimentz, m'a-t-on raconté, la boucherie tachait la neige de sang. J'étais tellement impressionnée que je n'osais plus passer devant l'écurie."

  • Charly-G. Arbellay

    Le témoignage de Louis Epiney correspond à ce que tous les Valaisans vivaient en l’absence de boucheries dument établies et réfrigérées. Mon père faisait boucherie en décembre, car disait-il, il n’y a pas de mouche et la viande ne fermente pas. Par la suite, les morceaux étaient séchés et fumés, puis entreposés au grenier et là il y avait effectivement des problèmes avec les vers de la mouche et autres bestioles. Mais les gens n’étaient pas si douillets qu’aujourd’hui ! « Quand on a faim on ferme les yeux », disait Charly Zuber, chatelain de Goubing. A propos du morceau du curé, c’est authentique et toutes les familles lui en offraient. Si les alpages offraient encore le fromage de la première traite, je comprends l’embonpoint de certain prélats… L’appareil destiné à abattre l’animal ne fonctionnait pas toujours bien ! Mais le boucher avait un plan B. Il disposait d’une masse en acier trempé et défonçait le crâne de l’animal. C’était dur de voir cela !

Pierre-Marie Epiney
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18 septembre 2023
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