Autrefois la boucherie : le cochon

23 septembre 2023
Pierre-Marie Epiney

Dans cette capsule vidéo, Louis Epiney (*1936) évoque la boucherie du cochon autrefois en Anniviers, dans le village de son enfance, Ayer.

Ames sensibles, s'abstenir de ce visionnement !

Merci aux membres de notrehistoire qui ont accepté de prêter des documents pour illustrer cette vidéo. Un merci particulier à Charly Arbellay qui nous a proposé des illustrations minutieusement collectées par son père René Arbellay et présentées dans son ouvrage publié en 2005 : "le Valais, Chroniques illustrées".

notrehistoire.imgix.net/photos...

En cas de difficulté de lecture, vous trouverez cette capsule à cette adresse.

Voir aussi :

Olivier Dottrens
1 janvier 1930

Mais encore :

Explorer le fonds photographiques de Pierre-Auguste Chapuis (1888-1980) à cette page.

Vous devez être connecté/-e pour ajouter un commentaire
  • Pierrette Frochaux-Chevrot

    Merci beaucoup Monsieur Epiney, c'est très intéressant, un dur à cuire ce cochon! Il aurait pu s'appeler Raspoutine ;-)

  • Philippe Chappuis

    Merci ! C'est un précieux travail de mémoire et un cadeau. Ce qui m'impressionne le plus, c'est de mesurer ainsi le chemin parcouru entre ce rapport à la viande, ici sérieusement dédramatisé, entre le coup de gourdin sur la tête de la victime choisie et la main tendue vers un beau morceau choisi, bien emballé dans le réfrigérateur des grandes surfaces; sur le plan du comportement humain, j'y vois une grande perte de lisibilité, un appauvrissement certain de notre représentation du monde dans lequel nous vivons, c'est ce sentiment de perte qui apparaît dans le terme qui m'est venu à l'esprit en voyant ces images , de document savoureux...

  • Charly-G. Arbellay

    Pour rebondir sur le récit de Louis Epiney à propos du lard gras que l’on faisait fondre par la maîtresse de maison, cela s’appelait le saindoux. Cette fonte produisait des greubons dont le mot a été avalisé par Larousse comme étant un terme suisse issu de l’ancien haut allemand « griubo ». Georges Haldas dans son livre La légende des repas – Julliard, 1987, en donne l’explication : « Miettes de graisses grillées, ces greubons, sous les espèces de petits éléments granuleux faisant penser à des éboulis, étaient bien, tièdes encore, ce qu’on peut rêver de plus lourd, de plus indigeste et d’écœurant en même temps que de plus tentateur pour nous en raison d’un goût, en eux, légèrement fumé ». André Lagger dans son dictionnaire du patois de l’Ancien Lens VS (2010), traduit greubons par « groûbon ». Dans d’autres régions de Suisse romande, greubons se dit aussi « grabons ».

    • Renata Roveretto

      Cher monsieur Charly-G. Arbellay,

      merci pour votre intervention me rafraichissant un peu ma mémoire et me renvoyant en enfance. Oui j'ai des bons souvenirs de ces éboulis préparés par mon père à sa façon. Est encore celui ou ma mère faisait fondre ce gras pour la préparation de la nourriture pour les oiseaux dans l'idée de leur faire beaucoup de bien.

      Pour apprendre plus concernant ces graisses et les oiseaux voici deux articles assez intéressant :

      jardinet.fr/blog/fabriquer-des...

      louernos-nature.fr/boules-grai...

      Et pour revenir à la boucherie je m'en souviens de la tristesse et des grosses larmes coulées avant, pendant et après l'abattage. Ceci par des détenteurs d'animaux ayants aimés leurs bêtes, dont aussi des cochons. Mais encore je m'en souviens aussi de leur fierté dans le savoir qu'ils allaient pouvoir transformer et rendre l'entier de la bête comestible aux gens. Travail qui se mettait en route directement à la ferme après l'abattage. Ceci par la famille au sens large du terme, selon besoin de bras et bien évidemment en présence des plus jeunes jusque aux arrières grand parents. Oui c'était un jour de fête plus et ou moins triste avec au bout la garantie de passer l'hiver le ventre bien rempli comme un jolie petit cochon élevé en liberté

      Amitiés Renata

  • Paul-André Florey

    Bravo et grand merci Pierre-Marie pour ce partage. Je trouve excellents les récits de mon contemporain Louis Epiney et l'en félicite bien chaleureusement.

  • Georgette Maître

    « Moi, je suis POUR l’antispécisme !» parole de cochon-qui-mord…mort !😢